Les prétendus centres de distribution d’aide israélo/US sont des pièges mortels pour les Gazaouis

1e juin 2025 - Les corps des victimes sont transportés à l'hôpital Nasser après que des soldats israéliens ont ouvert le feu sur des Palestiniens qui tentaient d'atteindre les points de distribution de l'aide américaine à l'ouest de Rafah, faisant des dizaines de morts - Photo : Abdallah FS Alattar / Anadolu

Les responsables palestiniens accusent « Israël » et les États-Unis d’utiliser l’aide humanitaire comme un outil de guerre, attirant les civils affamés dans des zones exposées avant d’ouvrir le feu, alors que le nombre de morts à Gaza continue d’augmenter.

Le ministère palestinien de la Santé a rapporté qu’au moins 37 Palestiniens ont été tués et 136 autres blessés dans la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures, alors que les bombardements israéliens continuent de s’intensifier dans l’enclave assiégée.

Selon les dernières données du ministère, le nombre total de Palestiniens tués depuis le début de la campagne génocidaire « israélienne » le 7 octobre 2023 s’élève à 54 418, avec au moins 124 190 blessés.

Ce bilan actualisé fait suite au massacre de l’aide humanitaire à Gaza, qui a suscité une indignation générale.

Dimanche matin, les forces d’occupation israéliennes, opérant en coordination avec une société de sécurité américaine, ont tendu une embuscade meurtrière près du pont de Wadi Gaza, sous prétexte de distribuer de « l’aide humanitaire ».

L’attaque visait des milliers de civils désespérés et affamés qui s’étaient rassemblés dans le centre de Gaza dans l’espoir de recevoir de la nourriture et des secours.

Le massacre a été suivi quelques heures plus tard par une autre atrocité à Rafah, aggravant ce que les responsables palestiniens ont qualifié de campagne délibérée et croissante d’exécutions massives.

Ensemble, ces incidents sont largement condamnés comme faisant partie d’une stratégie systématique visant à instrumentaliser l’aide humanitaire et à terroriser davantage une population déjà affamée et assiégée.

Dans un communiqué, le Bureau des médias du gouvernement à Gaza a qualifié les lieux où se trouvait cette aide présumée de « pièges mortels plutôt que de points de secours humanitaire », accusant « Israël » d’utiliser systématiquement l’aide comme une arme de guerre.

Selon le bureau, cette tactique est utilisée pour exercer une pression sur les civils affamés et les concentrer de force dans des zones d’extermination à ciel ouvert.

Le bureau des médias a souligné que les soi-disant centres d’aide sont « gérés et surveillés par l’armée d’occupation », tout en bénéficiant du soutien financier et politique d’« Israël » et de l’administration américaine.

Il a affirmé que les deux parties portent l’entière responsabilité morale et juridique de ce qu’il a qualifié de crimes de guerre.

« Ces sites ne sont pas de nature humanitaire », a déclaré le bureau. « Ils sont le prolongement direct d’une stratégie militaire, utilisée pour dissimuler le programme répressif plus large de l’occupation sous le couvert de l’aide humanitaire. »

Le bilan du massacre de Rafah s’alourdit

De son côté, le bureau des médias a confirmé le bilan provisoire du massacre dans le quartier d’Al-Alam à Rafah, faisant état d’au moins 31 Palestiniens tués et plus de 200 blessés, dont des dizaines dans un état critique.

Le ministère de la Santé a révélé que chaque victime admise à l’hôpital avait reçu « une balle dans la tête ou dans la poitrine », ce qui indique clairement l’intention des forces d’occupation israéliennes de procéder à des exécutions et non à un contrôle des foules.

Alors que le bilan s’alourdit, les hôpitaux de Gaza, déjà paralysés par des mois de siège, atteignent un point de rupture. Les services d’urgence sont débordés et le manque de matériel chirurgical, d’équipements de soins intensifs et de sang empêche le personnel médical de faire face à l’afflux de blessés.

S’adressant à Al Mayadeen, Amjad Al-Shawa, directeur du Réseau des ONG palestiniennes à Gaza, a déclaré que des civils avaient été « délibérément attirés dans des zones isolées pour être tués ».

Il a averti que les centres d’aide étaient devenus des zones militarisées servant à la fois les objectifs israéliens et américains.

« Les personnes qui sont sorties à la recherche de nourriture sont revenues dans leur famille à l’état de cadavres », a-t-il déclaré. « Nous assistons à la pire crise humanitaire que Gaza ait jamais connue. »

Organisations de la résistance : un crime de guerre multiple a été commis

Les organisation de la résistance palestinienne ont dénoncé les événements survenus à Al-Mawasi, Rafah et dans le corridor Nuseirat-Netzarim comme un crime de guerre multiple, attribuant la responsabilité directe à « Israël » et à l’administration américaine.

Ils ont décrit les soi-disant « centres d’aide américains » comme des lieux d’exécutions massives et ont appelé les Nations unies et le Conseil de sécurité à intervenir immédiatement, demandant la formation d’une commission d’enquête internationale indépendante.

De leur côté, les Comités de résistance populaire ont publié une déclaration très ferme appelant toutes les institutions internationales à prendre des mesures immédiates et concrètes pour respecter leurs obligations humanitaires dans la bande de Gaza.

Le groupe a demandé instamment le rétablissement et l’application de mécanismes efficaces pour la distribution de l’aide humanitaire, avertissant que les conditions actuelles ont poussé la situation au-delà du niveau catastrophique.

Les comités ont également condamné ce qu’ils ont qualifié de dernier crime sioniste-américain contre les civils affamés de Gaza, faisant référence à la récente embuscade meurtrière près du pont de Wadi Gaza sous prétexte de distribution d’aide.

Ils ont qualifié cet incident de crime de guerre, en attribuant l’entière responsabilité à l’administration américaine.

« Cela constitue un crime de guerre, dont l’administration américaine porte l’entière et directe responsabilité », indique le communiqué, soulignant la frustration croissante des Palestiniens face à ce qu’ils considèrent comme la complicité américaine dans le génocide en cours à Gaza.

1e juin 2025 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine

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