Le collaborateur Yasser Abu Shabab exécuté par la résistance

Par Al-Mayadeen

Le Hamas affirme que l’exécution de Yasser Abu Shabab est le sort réservé à tous les collaborateurs, et félicite les clans palestiniens d’avoir rejeté les traîtres et affirmé l’unité nationale.

Le Hamas a publié jeudi une déclaration très ferme à la suite de l’assassinat du gangster le plus tristement célèbre de Gaza, Yasser Abu Shabab, qualifiant sa mort de « destin inévitable de quiconque trahit son peuple et sa patrie ».

Le mouvement a félicité les familles et les clans qui avaient renié Abu Shabab et retiré toute protection tribale à lui et à son groupe, décrivant cette position comme un obstacle crucial face aux efforts visant à fragmenter l’unité interne de Gaza.

Le Hamas a déclaré que le fait qu’« Israël » s’appuie sur des « gangs discrédités » pour faire avancer ses projets ne fait que souligner son échec face à la détermination des Palestiniens, soulignant qu’une occupation incapable de protéger ses propres agents ne peut pas protéger ceux qui la servent.

Les médias israéliens, qui ont qualifié l’exécution d’Abu Shabab à Rafah de « mauvais pour Israël », ont rapporté que les autorités « enquêtaient pour déterminer si des agents du Hamas avaient infiltré la zone contrôlée par Abu Shabab et perpétré l’assassinat ».

Guerre israélienne par procuration : des barons de la drogue aux escadrons de la mort

La radio de l’armée israélienne a noté que de hauts responsables de l’armée s’étaient opposés à l’idée de former des milices collaborant avec « Israël » à Gaza, avertissant que « leur sort est inévitable, c’est-à-dire la mort », citant comme preuve l’expérience ratée du Sud-Liban.

Le chef de la milice avait rencontré Kushner

Selon la chaîne israélienne Kan, Abu Shabab avait rencontré l’envoyé américain Jared Kushner le 11 novembre au quartier général américain dans le sud de la Palestine occupée, où ils avaient discuté du rôle de ses forces dans les zones échappant au contrôle du Hamas.

Abu Shabab, que le gouvernement de Gaza avait emprisonné pour vol et trafic de drogue, s’était évadé de prison à la suite d’un raid israélien au début de l’escalade de 2023, avant de devenir le chef de la milice collaborant avec l’occupation israélienne à Gaza.

La radio de l’armée israélienne a rapporté qu’« Israël » avait fourni des armes aux membres de la milice, dont beaucoup avaient été initialement saisies au Hamas à Gaza, notamment des fusils Kalachnikov, avant d’être transférées à la milice opérant principalement dans la région de Rafah.

Qui était Abu Shabab ?

Yasser Abu Shabab s’est fait connaître en tant que chef d’un nouveau groupe armé appelé Forces populaires, opérant principalement dans la région de Rafah, au sud de Gaza. Les « Forces populaires » sont largement décrites dans les rapports et analyses internationaux comme une « milice soutenue par Israël ».

Une unité du Hamas pour combattre les gangs armés par Israël à Gaza

Abu Shabab aurait eu par le passé des activités criminelles, notamment dans le trafic de drogue, pour lesquelles il avait été emprisonné avant le déclenchement de la guerre.

Après sa libération (et dans le chaos de la guerre), il s’est positionné comme un centre de pouvoir alternatif au Hamas, tirant parti de ses liens claniques et tribaux dans un contexte d’effondrement de l’autorité centralisée.

Sous sa direction, les « Forces populaires » ont été accusées de piller systématiquement l’aide humanitaire entrant à Gaza, en particulier les camions acheminant des fournitures à Rafah et aux points de passage voisins.

Les observateurs affirment que ces pillages et la capacité du groupe armé à opérer, apparemment avec des armes, des véhicules et un soutien logistique, ne sont possibles que grâce au soutien d’« Israël », ce qui fait de la milice d’Abu Shabab une force servant de relais.

Auteur : Al-Mayadeen

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5 décembre 2025 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine