Greta Thunberg maltraitée, humiliée et incarcérée dans des conditions déplorables

Greta Thunberg - Capture vidéo

Par Al-Jazeera

Des militants dénoncent les mauvais traitements infligés après l’interception par Israël d’une flottille d’aide humanitaire à destination de Gaza et le kidnapping d’environ 480 personnes, dans les eaux internationales.

Plusieurs militants internationaux expulsés d’Israël après avoir participé à une flottille d’aide humanitaire à destination de Gaza, ont accusé les forces israéliennes d’occupation d’avoir maltraité la militante pour le climat, Greta Thunberg.

4 octobre 2025 – Anadolu AgencyGrève de la faim – Plusieurs participants français et belges de la flottille à destination de Gaza, arrêtés de force par les autorités israéliennes, ont entamé une grève de la faim pour dénoncer leur détention et la situation dans l’enclave palestinienne.
Alma Dufour, députée du parti La France Insoumise (LFI), a indiqué que ses collègues Marie Mesmeur, François Piquemal, Rima Hassan et Emma Fourreau étaient « détenus illégalement » par Israël.
« Ils ont commencé une grève de la faim pour exiger la libération des membres d’équipage kidnappés de la flottille et la fin du génocide à Gaza », a-t-elle écrit sur le réseau social américain X.
Dufour a appelé le président Macron et le [supposé] ministre des Affaires étrangères Barrot à agir en soutien aux participants détenus.

En Belgique, Alexis Deswaef, vice-président de la Fédération internationale des droits humains (FIDH), et Latifa Gharbaoui, militante basée à Bruxelles, ont également entamé une grève de la faim après leur arrestation par les autorités israéliennes, a rapporté l’agence Belga citant Flotilla Belgium.

Deswaef et Gharbaoui faisaient partie des sept Belges engagés dans cette flottille humanitaire visant à briser le blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza.Les 137 expulsés ont atterri samedi à Istanbul, parmi lesquels 36 ressortissants turcs ainsi que des militants originaires des États-Unis, d’Italie, de Malaisie, du Koweït, de Suisse, de Tunisie, de Libye, de Jordanie et d’autres pays, ont confirmé les autorités turques.

Plusieurs participants français et belges d’une flottille à destination de Gaza, arrêtés de force par les autorités israéliennes, ont entamé une grève de la faim pour dénoncer leur détention et la situation dans l’enclave palestinienne.

Alma Dufour, députée du parti La France Insoumise (LFI), a indiqué que ses collègues Marie Mesmeur, François Piquemal, Rima Hassan et Emma Fourreau étaient « détenus illégalement » par Israël.

« Ils ont commencé une grève de la faim pour exiger la libération des membres d’équipage kidnappés de la flottille et la fin du génocide à Gaza », a-t-elle écrit sur le réseau social américain X.

Le journaliste turc Ersin Celik, participant à la flottille Gaza Sumud, a déclaré aux médias avoir été témoin de la « torture de Greta Thunberg » par les forces israéliennes, décrivant comment elle avait été « traînée sur le sol » et « forcée d’embrasser le drapeau israélien ».

Le militant malaisien Hazwani Helmi et le participant américain Windfield Beaver ont fait des déclarations similaires à l’aéroport d’Istanbul, affirmant que Greta Thunberg avait été bousculée et exhibée avec un drapeau israélien.

« C’était un désastre. Ils nous ont traités comme des animaux », a déclaré Helmi, ajoutant que les détenus avaient été privés de nourriture, d’eau potable et de médicaments.

Beaver a déclaré que Thunberg avait été « traitée de manière horrible » et « utilisée à des fins de propagande », se souvenant comment elle avait été poussée dans une pièce lorsque le ministre fasciste de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, était entré.

Le journaliste italien Lorenzo Agostino, qui faisait partie de la flottille, a également évoqué le traitement réservé à Greta Thunberg.

« Greta Thunberg, une femme courageuse, n’a que 22 ans. Elle a été humiliée, enveloppée dans un drapeau israélien et exhibée comme un trophée », a-t-il déclaré à Anadolu Agency.

D’autres ont décrit des mauvais traitements graves. La présentatrice de télévision turque Ikbal Gurpinar a déclaré : « Ils nous ont traités comme des chiens. Ils nous ont laissés affamés pendant trois jours. Ils ne nous ont pas donné d’eau ; nous avons dû boire dans les toilettes… Il faisait terriblement chaud ce jour-là, et nous étions tous en train de rôtir. »

Elle a déclaré que cette épreuve lui avait permis de « mieux comprendre Gaza ».

La militante turque Aycin Kantoglu a raconté avoir vu des murs de prison maculés de sang et des messages griffonnés par d’anciens détenus. « Nous avons vu des mères ayant écrit le nom de leurs enfants sur les murs. Nous avons en quelque sorte vécu une partie de ce que vivent les Palestiniens », a-t-elle déclaré.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a déclaré que 26 Italiens avaient été déportés, tandis que 15 autres étaient toujours détenus par les autorités israéliennes dans l’attente de leur expulsion.

Le député italien Arturo Scotto, qui se trouvait à bord de la flottille, a déclaré aux journalistes : « Ceux qui agissaient légalement étaient les personnes à bord de ces bateaux ; ceux qui agissaient illégalement étaient ceux qui les empêchaient d’atteindre Gaza. »

4 octobre 2025 – Middle East Monitor – Plusieurs organisations internationales de défense des droits humains, dont l’International Justice Forum (Istanbul), le Geneva Center for Democracy and Human Rights et l’Union internationale des juristes (section de Genève), ont exhorté le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à créer une commission d’enquête internationale indépendante et impartiale sur les attaques menées par Israël contre la Sumud Flotilla, qui tentait d’acheminer de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza en septembre et octobre 2025.
Dans une lettre urgente adressée au président et aux membres du Conseil, les organisations ont déclaré que les attaques des 2 et 3 octobre 2025 visaient des navires transportant plus de 500 volontaires et militants de 40 pays.
Les navires transportaient des médicaments et des fournitures humanitaires destinés aux civils et aux enfants assiégés à Gaza.
Les organisations ont souligné que ces agressions « constituent des crimes de guerre et des violations graves des droits humains » et ont appelé à une enquête internationale afin de déterminer la responsabilité juridique individuelle et institutionnelle.
La lettre souligne que le droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire interdisent le recours à la force contre des civils ou des militants pacifiques et obligent les États à protéger les civils, même en cas de conflit armé.
Elle faitt également référence à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), qui garantit la liberté de navigation et interdit les attaques contre des navires civils dans les eaux internationales. Les organisations ont souligné les principes de la responsabilité de l’État et l’obligation de traduire les contrevenants en justice.

Adalah, un groupe israélien de défense des droits humains fournissant une aide juridique, a déclaré que les détenus avaient rapporté avoir été contraints de rester à genoux, les mains attachées avec des liens en plastique, pendant des heures, privés de médicaments et empêchés de parler à leurs avocats.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a bien évidemment nié ces accusations, les qualifiant de « mensonges éhontés », et a éructé sur le fait que tous les détenus avaient été traités conformément à la « loi ».

« Toutes les accusations d’Adalah sont des mensonges éhontés. Bien sûr, tous les détenus […] ont eu accès à de l’eau, à de la nourriture et à des toilettes ; ils n’ont pas été privés de l’accès à un avocat et tous leurs droits légaux ont été pleinement respectés », a vomi de façon éhontée un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à l’agence de presse Reuters.

Israël fait face à une condamnation croissante pour son raid contre la flottille, au cours duquel sa marine a intercepté environ 40 bateaux transportant de l’aide à Gaza et arrêté plus de 450 personnes à bord.

Cette attaque souligne l’illégalité du blocus israélien, qui a isolé les 2,3 millions d’habitants de l’enclave pendant la guerre que mène actuellement Israël contre Gaza.

La flottille, lancée fin août, était la dernière initiative internationale visant à briser le siège israélien et à acheminer de l’aide aux Palestiniens.

4 octobre 2025 – Al-Jazeera – Traduction : Chronique de Palestine

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