La Palestine a le droit absolu de se défendre

Une vue des roquettes tirées par les Palestiniens en réponse aux frappes aériennes israéliennes lors d'une opération à Gaza, dans la ville de Gaza, le 07 octobre 2023. - Photo : Abed Rahim Khatib

Mise à jour : samedi 7 octobre 2023 – 23 heures 35 – L’occupation israélienne continue de lancer des frappes aériennes sur Gaza alors que la Résistance palestinienne maintient son contrôle sur un certain nombre de colonies de peuplement.

Samedi, le ministère de la santé de Gaza a annoncé que l’agression israélienne à Gaza avait fait 198 martyrs et 1610 blessés parmi les Palestiniens.

Depuis les premières heures de la matinée, les forces israéliennes ont mené une série de frappes aériennes sévères, ciblant spécifiquement les civils dans le nord de la bande de Gaza.

En réponse aux offenses israéliennes continues contre la mosquée sacrée d’Al-Aqsa, la Cisjordanie occupée et le siège inhumain de Gaza, la Résistance palestinienne a lancé l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » ce samedi 7 octobre.

Un char israélien est capturé et détruit, et les forces d’occupation qui se trouvaient à l’intérieur sont faites prisonnières près de Khan Yunis.

Au cours de cette opération historique, les combattants de la résistance ont réussi à s’emparer de plusieurs colonies israéliennes après s’être infiltrés derrière les lignes ennemies, laissant Israël dans un état de choc profond.

Selon des rapports récents des médias israéliens, le bilan de l’opération s’élève à 100 colons israéliens tués. On s’attend toutefois à ce que ce nombre augmente de manière significative.

Parallèlement, les factions palestiniennes continuent de lancer des milliers de roquettes en direction des colonies israéliennes, atteignant des destinations aussi éloignées que « Tel Aviv » et Al Qods occupée.

Selon les médias israéliens, la Résistance palestinienne continue de capturer des Israéliens résidant dans les colonies de l’enveloppe de Gaza et de les transférer dans la bande de Gaza, notant que les prisonniers sont « menottés comme des prisonniers de l”état islamique ». Le nombre d’Israéliens capturés se compte par dizaines entre les soldats et les colons, ajoutent les médias.

L’opération du Hamas restera pour toujours dans les mémoires comme un échec majeur des services de renseignement israéliens

Plusieurs dirigeants israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont été ouvertement critiqués sur les médias sociaux et d’autres plateformes pour ce gigantesque échec.

L’écrivain Peter Beaumont a décrit samedi l’opération du Hamas contre « Israël » comme un échec majeur du renseignement « pour l’éternité », écrit-il pour The Guardian, ajoutant que cette riposet [de la résistance] coïncide avec le 50e anniversaire de la guerre du Kippour.

Selon M. Beaumont, la raison pour laquelle cette opération particulière est surprenante est que la surveillance de la Palestine par « Israël » est non seulement exceptionnellement avancée, mais aussi profondément intrusive. La surveillance des activités du Hamas se distingue particulièrement comme l’un des objectifs les plus critiques pour l’establishment de la sécurité.

Quel est le degré d’avancement des activités israéliennes de surveillance ?

Des dénonciateurs de l’unité 8200 de la cyberguerre de l’OIF, dont les noms ont été divulgués à divers médias en 2014, ont décrit les efforts considérables déployés pour identifier des informateurs potentiels dans les territoires palestiniens occupés.

Ils avaient reçu pour instruction de cibler les personnes confrontées à des difficultés financières ou de santé et celles qui sont vulnérables en raison d’une mauvaise conduite sexuelle.

Des méthodes similaires ont été appliquées lors des entretiens d’entrée et de sortie des Palestiniens autorisés à quitter la bande de Gaza. En outre, les efforts de renseignement ont porté sur les membres de groupes militants dans les prisons israéliennes.

Étant donné la technologie de surveillance avancée d’ « Israël », y compris le scandale du logiciel espion Pegasus, le fait qu’ils n’aient pas eu connaissance de l’opération planifiée par le Hamas est particulièrement étonnant.

Le Hamas a fait preuve d’une capacité accrue à s’adapter aux défis militaires et à planifier méticuleusement ses opérations, ce qui est bien reconnu par l’armée d’occupation.

Bien que l’on sache que le Hamas a développé des réseaux de communication et des stratégies militaires indépendants, cette opération récente suggère un niveau de sécurité opérationnelle plus élevé, sans précédent dans les conflits précédents, estime M. Beaumont.

Des membres de la brigade Al-Qassam capturent des soldats de l’occupation israélienne

Certains observateurs estiment que le Hamas a probablement eu recours à la mystification et à des attaques simultanées, y compris des roquettes et des infiltrations, pour créer un maximum de chaos.

Cependant, il est évident qu’il y a eu des signes de préparation non perçus à différents stades, y compris la planification et le stockage d’armements.

Manque de préparation

La négligence la plus grave s’est produite dans la période précédant immédiatement la riposte du Hamas, lorsque des combattants de la résistance se sont rassemblés près de la frontière, malgré la présence de patrouilles, de caméras, de détecteurs de mouvement au sol et d’armes télécommandées qui avaient permis de déjouer les incursions frontalières antérieures.

Cela signifie que l’opération a nécessité des préparatifs importants et bien dissimulés, à l’instar des précédentes infiltrations surprises du Hamas, y compris les incursions dans des tunnels en « Israël ».

Les forces d’occupation et les services de renseignement israéliens n’ont pas reconnu les récents incidents impliquant le Hamas comme un prélude à la guerre.

Alors même que les affrontements avec les résistants du Hamas se poursuivaient dans les communautés de colons du sud, les médias israéliens se demandaient comment une telle situation pouvait se produire à l’occasion du 50e anniversaire de la guerre d’octobre 1973, dont on se souvient qu’elle avait été marquée par un échec important des services de renseignement alors qu’ « Israël » était confronté à une attaque de la part d’une coalition arabe.

« Tout Israël s’interroge : Où est l’armée, où est la police, où est la sécurité ? » a demandé Eli Maron, l’ancien chef de la marine israélienne, en direct à la télévision. « C’est un échec colossal ; les hiérarchies ont tout simplement échoué, avec des conséquences considérables. »

Plusieurs dirigeants israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont été ouvertement critiqués sur les médias sociaux et d’autres plateformes pour cet échec massif. Le silence des responsables n’a été rompu que lorsque le ministre de la sécurité, Yoav Gallant, a fait son apparition.

Un moment décisif pour « Israël »

Cet offensive de la résistance coïncide avec une période de bouleversements sociaux importants en « Israël ». Le gouvernement d’extrême droite de M. Netanyahu, qui compte dans ses rangs des personnes au passé plus que condamnable, a exacerbé les tensions dans les territoires occupés.

Le conflit qui divise Netanyahou au sujet de ses projets d’affaiblissement de la Cour suprême du pays, associé aux poursuites judiciaires en cours pour des allégations de corruption, a dominé le discours public et conduit de nombreux réservistes à menacer de ne pas effectuer leur service.

Lorsque M. Netanyahu a finalement pris la parole, il a fait part d’un sentiment de profonde confusion au sein de l’establishment politique et sécuritaire israélien. Il s’est abstenu de qualifier la situation de simple « opération » ou de « round » de combat, la qualifiant plutôt d’état de guerre.

Auteur : Al-Mayadeen

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