Gaza – Les guerriers de la mer, de la vie

Des pêcheurs préparent leur bateau à Al-Mina, dans la ville de Gaza, le 1er février 2022 - Photo : The Palestine Chronicle/Mahmoud Nasser

Par Mahmoud Nasser

Confinés à l’intérieur des frontières hautement militarisées de la bande de Gaza assiégée, les pêcheurs palestiniens affluent vers la mer comme tout le monde afin de pouvoir, même momentanément, ressentir un peu de liberté.

Ici, ceux qui s’adonnent à la plage se perçoivent comme étant libres lorsqu’ils se baignent. Ils ne ressentent aucune limite, grâce à l’immensité de la mer.

Les pêcheurs, en revanche, vivent la mer d’une manière totalement différente.

Ils ne peuvent s’aventurer en mer avec leurs petits bateaux et leurs canots pneumatiques que sur une distance de 6 miles. S’ils osent aller plus loin, parfois par erreur, ils risquent de revenir avec des pêcheurs blessés ou même morts, au lieu de poissons.

Un groupe de pêcheurs retourne sur le rivage après avoir préparé le premier bateau à Al-Mina - le port, dans la ville de Gaza, le 1er février 2022 - Photo : The Palestine Chronicle/Mahmoud Nasser
Un pêcheur se tient sur le toit de son bateau de pêche avant de s'aventurer en mer - Gaza, le 1er février 2022 - Photo : The Palestine Chronicle/Mahmoud Nasser
Des pêcheurs préparent leur bateau à Al-Mina, dans la ville de Gaza, le 1er février 2022 - Photo : The Palestine Chronicle/Mahmoud Nasser
Un jeune pêcheur quitte le hangar de stockage des bateaux dans la ville de Gaza, le 1er février 2022 - Photo : The Palestine Chronicle/Mahmoud Nasser
Deux pêcheurs au travail alors qu'ils se préparent à transporter leurs filets de pêche dans un petit bateau dans la ville de Gaza, le 1er février 2022 - Photo : The Palestine Chronicle/Mahmoud Nasser
Un pêcheur pousse un petit bateau dans l'eau en préparation du voyage en mer à venir, dans la ville de Gaza, le 1er février 2022 - The Palestine Chronicle/Mahmoud Nasser
Ahmad Saad-Allah, l'un des pêcheurs les plus expérimentés de Gaza, se tient à côté de son bateau et de son filet de pêche à Al-Mina, dans la ville de Gaza, le 1er février 2022 - Photo : The Palestine Chronicle/Mahmoud Nasser
Un pêcheur remplit d'essence le moteur de son bateau dans la ville de Gaza, le 1er février 2022 - Photo : The Palestine Chronicle/Mahmoud Nasser
Ahmad Saad-Allah et Al-Hissy s'assurent que tout est prêt avant le départ dans la ville de Gaza le 1er février 2022 - Photo : The Palestine Chronicle/Mahmoud Nasser
Des bateaux de pêche sont tirés en mer pour partir pêcher, le 1er février 2022 - Photo : The Palestine Chronicle/Mahmoud Nasser
Des bateaux de pêche partent en mer par lots avant le coucher du soleil, le 1er février 2022 - Photo : The Palestine Chronicle/Mahmoud Nasser
D'autres pêcheurs du port ont recours à la canne à pêche pour subsister, dans la ville de Gaza, le 1er février 2022 - Photo : The Palestine Chronicle/Mahmoud Nasser

Les pêcheurs de Gaza sont même privés de l’illusoire sentiment de liberté que peut offrir la mer. Leur vie est extrêmement dangereuse, mais ils la vivent avec beaucoup de courage et de résilience, comme le reste des deux millions d’habitants de la bande de Gaza.

L’âge n’a pas d’importance pour eux : qu’ils soient jeunes ou vieux, ils travaillent extrêmement dur, pour simplement nourrir leur famille. À Gaza, l’argent ne vient pas facilement. Ici, même respirer ne va pas de soi.

Ce ne sont pas de simples pêcheurs, ce sont des guerriers de la mer, de la vie.

Ils combattent la cruelle occupation israélienne en existant tout simplement. Ils combattent la mer puissante et se battent pour survivre. Leur histoire est celle de Gaza, en fait de la Palestine.

6 février 2022 – The Palestine Chronicle – Traduction : Chronique de Palestine