
1er juillet 2025 - Familles en deuil, à l'hôpital Nasser de Khan Younis, lors des funérailles de Palestiniens assassinés par une frappe israélienne sur une tente hébergeant une famille de réfugiés - Photo : Hatem Khaled
Par Al-Mayadeen
Des dizaines de Palestiniens ont été assassinés et des milliers d’autres déplacés alors qu’« Israël » intensifie ses frappes aériennes dans toute la bande de Gaza.
Des dizaines de Palestiniens ont été tués par des frappes aériennes israéliennes dans différentes zones de la bande de Gaza, tandis que des milliers d’autres ont été contraints de fuir une nouvelle fois après que « Israël » a lancé de nouveaux avertissements d’évacuation dans des zones résidentielles.
Le correspondant d’Al Mayadeen à Gaza a rapporté que 28 Palestiniens ont été tués à la suite des frappes aériennes israéliennes qui se poursuivent depuis ce matin dans toute la bande de Gaza.
De plus, les hôpitaux de Gaza ont accueilli 116 martyrs, dont quatre ont été retrouvés sous les décombres, et 463 blessés au cours des dernières 24 heures, selon le rapport publié mardi par le ministère de la Santé de Gaza.
Cela porte à 56 657 le nombre de martyrs et à 134 105 le nombre de blessés depuis le début de la guerre brutale menée par Israël contre Gaza, le 7 octobre dernier, tandis que le nombre total de victimes depuis le 18 mars 2025 s’élève à 6315 martyrs et 22 064 blessés.
En outre, le ministère de la Santé a précisé que plus de 600 Palestiniens ont été tués et plus de 4 278 blessés alors qu’ils cherchaient de l’aide depuis que la dite « Fondation humanitaire de Gaza » a commencé à opérer dans la bande de Gaza.
L’occupation israélienne a détruit plusieurs maisons dans les quartiers de Shujaiya et al-Zaytoun de la ville de Gaza, ainsi que dans l’est de Khan Younis et Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Les déplacements forcés continuent de peser sur les Palestiniens
Un Palestinien de Gaza a rapporté que des milliers de personnes ont été déplacées une nouvelle fois après que « Israël » a émis de nouveaux avertissements d’évacuation pour certaines zones, tandis que ses chars avançaient dans les quartiers est de la ville de Gaza, au nord, à Khan Younis et à Rafah, au sud.
Ismail, un habitant du quartier de Sheikh Radwan à Gaza, a déclaré à Reuters que les familles nouvellement déplacées installaient des tentes le long des routes après avoir fui les quartiers nord et est de la ville, ne disposant d’aucun autre terrain pour s’abriter.
« Israël » bloque l’entrée de carburant, l’hôpital Al-Shifa de Gaza contraint d’interrompre les dialyses
Sous le blocus total et les bombardements israéliens, le plus grand hôpital de Gaza ferme ses services de dialyse en raison d’une pénurie de carburant, laissant des centaines de patients face à la mort dans un système de santé qui s’effondre.
Sous le blocus total imposé par Israël et les bombardements incessants, le système de santé de Gaza est dévasté. Cette semaine, les dernières machines de dialyse du complexe médical Al-Shifa ont été contraintes de fermer.
Sans carburant pour les alimenter, des centaines de patients sont désormais confrontés à la mort, non pas à cause de leur état de santé, mais par une privation délibérée.
Le ministère de la Santé de Gaza a confirmé l’arrêt complet des traitements de dialyse dans le plus grand hôpital de la bande de Gaza. Sans électricité, sans équipement et sans médicaments pour les maintenir en vie, les malades chroniques de Gaza sont laissés pour morts dans le silence.
Cet effondrement n’est pas fortuit. Il est le résultat d’une stratégie systématique : bombardements d’hôpitaux, blocage des convois de carburant, refus de l’aide humanitaire. Le complexe médical Al-Shifa, autrefois symbole de résilience, est aujourd’hui victime d’une guerre menée non seulement avec des armes, mais aussi avec des blocus.
Selon les responsables de la santé, plus de 400 patients dialysés, soit près de 40 % de la communauté dialysée de Gaza, sont déjà morts depuis le début de la guerre. Ils n’ont pas été tués par des frappes aériennes, mais par la politique d’Israël, par le blocus, par le refus de laisser passer le carburant aux portes de l’hôpital.
Le ministère de la Santé a lancé un appel désespéré, avertissant que sans une livraison urgente de carburant, tous les patients et blessés des hôpitaux de Gaza risquent de mourir lentement, alors que leur vie pourrait être sauvée.
Cela dit, les couloirs de l’hôpital Al-Shifa ne résonnent plus des bruits des soins, mais du silence de l’abandon.
L’Organisation mondiale de la santé a tiré la sonnette d’alarme, soulignant l’épuisement total des stocks de médicaments pour les reins et la pénurie aiguë d’équipements de dialyse. Pourtant, les frontières restent fermées, le carburant reste bloqué et les machines restent à l’arrêt.
L’UNRWA s’est fait l’écho de cette alerte, qualifiant le blocus total de « forme d’asphyxie médicale ».
Le mois dernier, les forces d’occupation israéliennes ont détruit le centre de dialyse Noura al-Kaabi dans le nord de Gaza. Cet établissement était affilié à l’hôpital indonésien, situé dans la partie nord de la bande de Gaza, qui a été assiégé à plusieurs reprises par les forces israéliennes qui ont ouvert le feu sur toute personne se déplaçant dans son enceinte.
À ce moment-là, le ministère de la Santé de Gaza avait déclaré que la destruction du centre de dialyse mettait « la santé des patients atteints d’insuffisance rénale en danger d’une catastrophe inimaginable ».
Le ministère a accusé l’occupation israélienne de mener une stratégie dangereuse visant à vider le nord de Gaza de ses hôpitaux et centres de soins spécialisés.
Le nombre de journalistes tués à Gaza s’élève à 228
Le Bureau des médias du gouvernement dans l’enclave palestinienne assiégée a annoncé lundi que le nombre de journalistes tués à Gaza s’élevait désormais à 228 depuis le début du génocide, après l’assassinat du journaliste Ismail Abu Hatab.
Le communiqué précise qu’Abu Hatab avait travaillé avec divers médias et plateformes et organisé plusieurs expositions photographiques à l’étranger afin de mettre en lumière ce qu’il décrivait comme les conditions de vie catastrophiques dans la bande de Gaza.
Le Bureau des médias du gouvernement a fermement condamné ce qu’il a qualifié de « ciblage, d’assassinat et d’élimination délibérés et systématiques de journalistes palestiniens » par « Israël », tout en appelant de toute urgence la Fédération internationale des journalistes, la Fédération des journalistes arabes, ainsi que tous les syndicats de presse et les organisations médiatiques mondiaux à dénoncer publiquement ces crimes en cours contre les professionnels des médias à Gaza.
Auteur : Al-Mayadeen
* Al-Mayadeen Media Network, une chaîne arabe indépendante d'information par satellite, a été lancée le 11 juin 2012, et est basée dans la capitale libanaise, Beyrouth. Elle est aujourd'hui la première chaîne d'information dans plus d'un pays arabe en raison de son professionnalisme et de son engagement, ce qui en a fait un espace public de rencontre et d'interaction sociale.La chaîne Al-Mayadeen a pour slogan « la réalité telle qu'elle est », et est engagée à transmettre des faits et des opinions dans un monde en crise. Son compte Twitter.
1er juillet 2025 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine
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