Les bombardements ininterrompus de l’armée d’occupation font de Gaza un véritable enfer

Israël fait ce qui est à sa portée : massacrer des populations civiles sans défense... et avec l'approbation si ce n'est les encouragements, de l'impérialisme occidental - Photo : Mahmoud Ajjour, The Palestine Chronicle

Par Al-Mayadeen

L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme affirme que les civils de Gaza passent d’une mort à l’autre dans des conditions inhumaines.

L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a déclaré que « les attaques aériennes et d’artillerie incessantes d’Israël sur la bande de Gaza l’ont transformée en un enfer où la mort et la destruction prévalent dans des conditions humanitaires extrêmement difficiles, sans aucun service vitale de base ».

Auparavant, le ministère palestinien de la santé a confirmé que le nombre de Palestiniens tués lors de l’agression israélienne en cours sur la bande de Gaza s’élevait à plus de 2800 martyrs et à environ 10 000 blessés.

Dans un rapport publié sur son site web, l’Observatoire a déclaré avoir documenté le meurtre d’au moins 14 Palestiniens toutes les heures au huitième jour de l’agression israélienne sur Gaza, qui comprenait le largage de plus de 6000 bombes sur cette zone densément peuplée de plus de deux millions d’habitants, soit l’équivalent d’un quart d’une bombe nucléaire.

L’Observatoire souligne que les civils de Gaza n’ont pas d’abri et passent d’une mort à l’autre dans des conditions inhumaines.

Il ajoute que les services de base tels que l’électricité, l’eau, les communications et l’internet ont été interrompus, provoquant une insécurité alimentaire sans précédent et extrêmement dangereuse.

Le nombre de Palestiniens tués par l’agression israélienne en cours sur la bande de Gaza a atteint 2808 martyrs, et près de 10 000 autres ont été blessés, a déclaré lundi le ministère palestinien de la Santé.

Le ministère de la santé a publié le décompte du dixième jour consécutif d’agression israélienne, révélant que 254 Palestiniens sont tombés en martyrs au cours des dernières 24 heures, et que 562 autres ont été blessés.

Le bureau des médias du gouvernement palestinien a souligné que 64 % des martyrs étaient des femmes et des enfants, précisant que les femmes représentaient 936 des martyrs, tandis que 853 des martyrs étaient des enfants.

En outre, l’agression a entraîné la mort de 37 membres du personnel médical, dont des médecins, des auxiliaires médicaux et des infirmières, ainsi que de 127 employés du secteur de l’éducation.

371 massacres de familles palestiniennes ont été enregistrés depuis le début de l’agression, au cours desquels leurs maisons ont été détruites sans avertissement ni préavis.

La majorité des victimes dans ces failles massacrées, sont des enfants et des femmes. Des familles entières ont ainsi été rayées des registres civils, comme les familles Shehab, al-Najjar, al-Muqarinah, Nawfal et al-Dalu.

Le nombre de martyrs dans ces massacres varie, certains ne comptant que trois martyrs, comme les familles Radwan, Abu al-Reesh et Alwan, et d’autres allant jusqu’à 42 martyrs, comme le massacre de la famille al-Najjar.

Le ministère a révélé que ce grand nombre de massacres en si peu de temps révèle la brutalité et la criminalité de l’occupation et met en évidence l’incapacité de la communauté internationale à répondre à ces massacres commis contre des civils innocents.

Des destructions qui défient l’imagination

Jawad al-Agha, vice-ministre des travaux publics et du logement de la bande de Gaza, a confirmé que le niveau actuel de destruction dépasse toutes les attaques israéliennes depuis 2008.

De nombreux quartiers ont été complètement détruits dans la bande de Gaza, avec 10 500 unités résidentielles détruites.

En outre, le bureau des médias du gouvernement a rapporté que les bâtiments de Gaza ont subi des dommages importants, indiquant que l’occupation a démoli 3 731 bâtiments résidentiels, que près de 10 000 unités résidentielles ont été partiellement endommagées et que 7100 unités résidentielles ont été rendues totalement inhabitables.

L’agression a également visé des écoles, entraînant la fermeture de 18 d’entre elles en raison des dommages importants qu’elles ont subis, et 150 autres ont été endommagées à des degrés divers.

L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a confirmé que ses centres dans le sud de la bande de Gaza ont accueilli environ 400 000 personnes déplacées, l’agence estimant qu’il y a plus d’un million de personnes déplacées au total.

L’UNRWA a souligné que le niveau de destruction dans la bande de Gaza est sans précédent et que les besoins de la population déplacée dépassent leurs capacités. En outre, l’agence a mis en garde contre les risques sanitaires graves auxquels sont confrontés les habitants de Gaza, qui sont contraints de consommer de l’eau contaminée.

Elle a également indiqué que les centrales électriques ont cessé de fonctionner, laissant la population dans l’obscurité depuis le début de l’agression en cours. Ces déclarations de l’UNRWA font référence à la campagne de bombardements qui se poursuit depuis dix jours.

Les autorités de Gaza tentent de fournir de l’aide

Les autorités de Gaza ont fait savoir que les équipes de secours officielles s’efforçaient de renforcer la résistance des citoyens dans les zones ciblées en distribuant des secours d’urgence par l’intermédiaire des comités locaux. Elles ont également fait fonctionner un grand nombre de boulangeries et fourni la farine et le carburant nécessaires aux communautés locales.

Les équipes de secours et les municipalités continuent de déblayer les routes et d’entretenir les puits d’eau endommagés.

L’occupation israélienne a pris pour cible les routes principales de la bande de Gaza et a lancé des bombes fumigènes intensives dans la partie nord de celle-ci. Les bombardements qui ont visé le bâtiment du gouvernorat central de la bande de Gaza ont fait deux martyrs et plusieurs blessés.

Notre correspondant a rapporté des frappes aériennes sur le camp de Nuseirat et des zones densément peuplées à Khan Yunis. Une maison de la ville qui abritait des personnes déplacées du nord de la bande a été prise pour cible, faisant des martyrs et des blessés à l’intérieur.

Les frappes aériennes israéliennes continues avec violence sur Khan Yunis et ont coïncidé avec des tirs d’artillerie. Le bombardement du quartier d’al-Amal a fait un martyr et plusieurs blessés, tandis que des opérations de recherche sont en cours pour retrouver les personnes disparues sous les décombres.

Compte tenu du manque d’équipements et de véhicules, dont beaucoup sont hors d’usage depuis des années, la direction générale de la défense civile palestinienne a tenu l’Organisation internationale de défense civile (OIDC) pour légalement et humainement responsable de ne pas soutenir la défense civile à Gaza.

Tueries et déplacements de masse

Selon l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme, l’occupation israélienne « continue d’intensifier ses frappes aériennes et ses attaques d’artillerie dans toute la bande de Gaza, y compris la destruction complète de quartiers résidentiels, ce qui a entraîné l’anéantissement d’un grand nombre de familles dans d’horribles massacres collectifs ».

L’Observatoire souligne que « les attaques israéliennes ont également causé la destruction d’au moins 71 écoles, de 145 installations industrielles, de 61 sièges de médias, la démolition de 18 mosquées et l’endommagement de dizaines d’églises et de mosquées anciennes ».

Le rapport indique que l’agression israélienne sur la bande de Gaza a entraîné « le déplacement de plus de 820 000 personnes vers des écoles affiliées à l’ONU, des écoles gouvernementales et les maisons de parents et de voisins ».

Elle ajoute que « plus de 450 000 personnes ont été déplacées après que leurs maisons ont été détruites ou endommagées par les raids aériens israéliens ».

« En l’absence de refuge, des dizaines de milliers de civils ont cherché à se réfugier dans les hôpitaux pour se protéger des attaques israéliennes, plus de 35 000 personnes ayant trouvé refuge dans le seul complexe médical de Shifa. »

Le rapport souligne que les avis d’évacuation des civils de Gaza ont été émis sans annoncer la cessation des frappes aériennes ou des attaques aériennes, et sans aucune garantie de sécurité ou de retour.

Selon l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme, cela équivaut à un crime de guerre de déplacement forcé.

17 octobre 2023 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine