
Forces israéliennes d'occupation sur les hauteurs du Golan - Photo : Oren Ziv/ActiveStills
Par Robert Inlakesh
Nous avons atteint le point de non-retour où le déni n’est plus possible. Les nouveaux dirigeants syriens ont signalé à plusieurs reprises leur volonté de troquer le peuple palestinien contre les faveurs des États-Unis.
En lançant une campagne de répression contre les Palestiniens et en exprimant à plusieurs reprises son soutien à une normalisation de relations avec Israël, Damas poursuit sa collaboration avec un régime qui se livre à un génocide.
Les récentes révélations de deux membres du Congrès américain, selon lesquelles le « président » syrien Ahmed al-Shara’a cherche à adhérer aux « accords d’Abraham » et à normaliser les liens avec Israël, ont suscité l’indignation de nombreux Syriens, tandis que les loyalistes de la nouvelle administration continuent de lui trouver des excuses.
Malheureusement, en raison de la nature conflictuelle de la question syrienne, très peu de personnes sont prêtes à se livrer à une analyse critique des décisions du nouveau gouvernement de Damas. Si vous tentez de le faire, vous êtes immédiatement taxé d’« assadiste » ou accusé d’affaiblir le peuple syrien.
Il faut lutter contre ce pernicieux refus d’aborder la question et établir les faits. Sinon on fait comme les sionistes quand ils prétendent que critiquer Israël, c’est être antisémite.
En outre, la prétendue volonté populaire des Syriens ne pourra pas servir de caution morale à un gouvernement désireux de collaborer avec le régime qui commet un génocide contre la population de Gaza. Ce qui est fait au peuple palestinien en ce moment représente l’une des pires atrocités depuis la Seconde Guerre mondiale.
Si Ahmed al-Shara’a normalise ses relations avec Israël, lui et son régime seront complices du génocide des Palestiniens, de l’occupation des lieux saints d’Al-Qods et de la perte des terres syriennes auxquelles Israël ne renoncera jamais à moins d’y être contraint.
Le projet israélien pour la Syrie, c’est le démembrement et une nouvelle guerre civile
L’Arabie saoudite, qui était sur le point de normaliser ses liens avec les Israéliens avant le génocide de Gaza, n’ose même plus en parler.
Un gouvernement pro-israélien à Damas ?
Depuis la chute du gouvernement de Bachar al-Assad le 8 décembre, lorsque Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a officiellement pris le contrôle de Damas, les nouveaux dirigeants syriens n’ont cessé de faire des déclarations et de prendre des mesures en faveur d’Israël.
Le rapport le plus récent concernant la volonté d’Ahmed al-Shara’a de normaliser les liens avec Israël cite les fonctionnaires américains Cory Mills, qui siège aux commissions des affaires étrangères et des services armés de la Chambre des représentants, et Marlin Stutzman, membre du Congrès. Cette déclaration a suivi leur visite à Damas.
Le président al-Shara’a n’a pas démenti ces informations. En fait, le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Hassan al-Shibani, a déclaré vendredi que « nous avons souligné à plusieurs reprises que la Syrie ne constituera une menace pour aucun pays, y compris Israël ».
Shibani a précédemment déclaré qu’Israël était « un fait avéré » et a indiqué que, au cas où la situation le permettrait, il pourrait y avoir un dialogue entre Damas et Tel-Aviv.
Fin décembre, le nouveau maire de Damas, Maher Marwan, a appelé à la normalisation avec Israël. Marwan a défendu sa position lors d’une interview avec NPR. « Nous n’avons pas de problème avec Israël », a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous ne voulons pas nous mêler de ce qui pourrait menacer la sécurité d’Israël ».
En fait, dans la première interview qu’Ahmed al-Shara’a a accordée au Times (Royaume-Uni) depuis qu’il a pris ses fonctions de président de la Syrie, il a promis que la Syrie ne s’engagerait dans « aucun conflit, que ce soit avec Israël ou qui que ce soit d’autre, et que nous ne laisserions pas la Syrie servir de rampe de lancement pour des attaques ».
Il justice ce discours par le fait que « le peuple syrien a besoin d’une pause », alors que les affrontements armés et les massacres sectaires se poursuivent dans toute la Syrie, car la nation n’a pas réussi en quatre mois à s’unir sous une seule bannière et est au contraire divisée entre ses différentes régions.
En outre, les milices armées affiliées aux nouvelles autorités syriennes ont affronté à plusieurs reprises des clans libanais, des forces de résistance palestiniennes et même l’armée libanaise.
Alors que les habitants de Dara’a se sont soulevés à deux reprises au moins pour combattre les forces d’invasion israéliennes dans le sud de la Syrie, la seule action armée menée dans le sud du pays par les nouvelles forces de sécurité syriennes l’a été contre des factions syriennes, dans le but de les désarmer.
Damas, conformément aux ordres israéliens de désarmer complètement la nation au sud de la capitale, a concentré ses efforts armés dans cette région, tandis que les groupes militants alliés au gouvernement dirigé par le HTS conservent leurs armes.
Israël a entamé une campagne de bombardements massifs, la plus importante de l’histoire des forces armées d’Israël – dans toute la Syrie dès la chute de Bachar al-Assad. Il a également envahi la Syrie, étendant son occupation du plateau du Golan et s’emparant du haut lieu stratégique de Jabal al-Sheikh, tout en plaçant sous son contrôle les six principales sources d’eau du sud de la Syrie.
Depuis décembre, Israël a tué des centaines de personnes dans toute la Syrie, notamment en commettant des assassinats contre des unités de sécurité affiliées à HTS.
Cependant, dans ses quelques déclarations publiées sur l’invasion en cours, le nettoyage ethnique des villages, la mise en place de points de contrôle et les frappes aériennes, HTS n’a jamais émis la moindre menace contre Israël.
En fait, ces déclarations gouvernementales sont souvent accompagnées de jérémiades sur le fait que l’Iran et le Hezbollah n’étant plus en Syrie, il n’y a donc aucune raison de l’attaquer.
Par contre, chaque fois que le gouvernement syrien est mis en cause pour son inaction face à la souffrance des Syriens dans le sud du pays, son appareil médiatique et ses porte-parole accusent l’Iran qui chercherait soi-disant à entraîner Damas dans une confrontation coûteuse.
Pendant ce temps, les services de renseignement syriens s’efforcent de réprimer les actions de la résistance pro-palestinienne. Le dernier cas en date est l’arrestation de deux dirigeants du mouvement du Jihad islamique palestinien (PIJ), Yasser al-Zafri et Khaled Khaled. On n’a pas su tout de suite pourquoi ils avaient été arrêtés.
En Syrie, les takfiristes d’HTS sont « les petites mains » du projet israélo/US
L’excuse avancée était qu’ils étaient en possession d’armes non enregistrées, mais, si on appliquait cette règle à tout le monde, des dizaines, voire de centaines de milliers de personnes seraient arrêtées.
Cette affirmation concernant les armes non enregistrées est d’autant plus risible qu’Ahmed al-Shara’a vient d’annoncer que, pour empêcher le grand nombre de combattants étrangers présents dans le pays de commettre des actes de terrorisme, il pourrait être amené à les naturaliser en tant que citoyens syriens.
Sous le précédent gouvernement syrien, les Israéliens étaient interdits d’entrée dans le pays et les citoyens étaient inculpés s’ils communiquaient avec eux, sans parler d’appeler à la normalisation.
Pourtant, sous le règne d’Ahmed al-Shara’a, non seulement les Israéliens peuvent désormais se rendre dans le pays, mais un journaliste travaillant pour la chaîne israélienne Channel 12, Itai Anghel, a été emmené par les nouvelles forces de sécurité syriennes pour une visite amicale des sites militaires, des vestiges de l’ancienne ambassade iranienne, et s’est même vu présenter des documents précédemment classifiés.
Pendant ce temps, des journalistes syriens accordent des interviews à la chaîne publique israélienne KAN, appelant à la « paix » avec Israël.
Qu’est-ce qui se cache derrière les prétextes invoqués ?
Les prétextes les plus couramment utilisés par les soutiens du nouveau pouvoir syrien entrent dans les catégories suivantes :
- Partie d’échec en 5 D : « Le président essaie de lever les sanctions américaines, et il fait des sacrifices pour y parvenir, mais il a un grand plan ».
- Le Whataboutism (*) : « Mais Assad et Hafez al-Assad n’ont jamais attaqué Israël, alors pourquoi Ahmed al-Shara’a devrait-il le faire ? »
- L’imagination : « Lorsque la Syrie deviendra puissante, elle vaincra Israël. »
- Le sectarisme : « Les Iraniens sont le véritable ennemi. Ils veulent perpétrer un génocide sunnite. »
- Le statut de victime : « Le peuple syrien est fatigué de la guerre, comment osez-vous remettre en question le leader qui les sauve ? »
Je vais aborder chaque point et montrer qu’aucun de ces arguments n’a de sens, même si l’on considère la question d’un point de vue syrien, en écartant complètement toute cause religieuse, morale ou nationale, et en se contentant de considérer la dure situation de la nation d’un point de vue matérialiste et économique.
La première excuse souvent avancée pour expliquer tous les accords du gouvernement avec les nations occidentales et les déclarations de ses responsables concernant la normalisation israélienne est peut-être la plus difficile à réfuter, car elle repose sur la confiance dans les intentions des dirigeants.
Néanmoins, la réalité, telle qu’elle se présente, est que les États-Unis exigent, pour lever les sanctions, toute une série de concessions de la part de la Syrie, qui ne se limitent pas à la normalisation israélienne.
Au cours du mois dernier, les groupes de réflexion de droite basés à Washington, qui ont une influence sur l’administration Trump, ont commencé à critiquer Ahmed al-Shara’a et son incapacité à mettre en œuvre les engagements qu’il avait pris en arrivant au pouvoir.
En outre, rien n’indique vraiment qu’Israël soit disposé à normaliser ses relations avec le pays et qu’il ne cherche pas plutôt à occuper des segments clés du sud de la Syrie, à établir des relations avec des forces mandataires potentielles, à démilitariser le sud du pays et à se placer dans la position la plus puissante possible.
Loin d’une partie d’échecs en 5D, la Syrie entamerait alors des discussions avec Israël sans avoir aucune carte en main.
Pour mieux comprendre cela, prenons l’exemple de l’Égyptien Anouar el-Sadate : bien qu’il ait perdu la guerre de 1973, Israël aurait été vaincu sans l’aide des États-Unis, et l’Etat hébreu était prêt à échanger la péninsule occupée du Sinaï contre l’élimination de la menace stratégique que représentait pour lui le Caire.
Qu’est-ce que la Syrie a à offrir ? Un accord de normalisation sans intérêt pour mettre fin aux sanctions américaines et éventuellement arrêter les frappes aériennes, qu’Israël ne respecterait très certainement pas ?
Pour qu’il s’agisse d’un vrai rapport de pouvoir, il faudrait déjà qu’Ahmed al-Shara’a ait un moyen de pression, ce qu’il n’a pas, puisqu’il dit lui-même qu’il est obligé de normaliser les relations pour soulager les souffrances économiques de son pays.
Proposer une normalisation en échange de la levée des sanctions est un aveu de faiblesse qui ouvre la porte à des concessions sans fin.
En outre, Israël ne veut pas d’une Syrie forte et prendra toutes les mesures nécessaires pour l’empêcher, comme nous le constatons actuellement. Même la Jordanie voisine, qui maîtrise sa situation sécuritaire intérieure, souffre aujourd’hui sur le plan économique et politique.
Un autre grand exemple est celui de l’Égypte, qui a gagné des territoires dans le cadre de son accord. Regardez l’état du pays aujourd’hui : la normalisation a-t-elle amélioré les conditions de vie des Égyptiens ou des Jordaniens ?
L’argument du whataboutism est généralement fondé sur ce que les gens prétendent que Bachar al-Assad et son père ont fait ou n’ont pas fait. Pour gagner du temps, étant donné que l’histoire est complexe et qu’il existe certainement des problèmes entre les deux gouvernements et les divers mouvements palestiniens, traitons du poncif familier selon laquelle Bachar et Hafez « n’ont jamais attaqué Israël ».
En 1973, Hafez al-Assad a lancé la guerre la plus réussie jamais menée contre Israël par des puissances arabes, libérant temporairement le plateau du Golan occupé alors que l’Égypte reprenait le Sinaï.
Sous Bachar, en 2017, des frappes ont été ordonnées contre des positions militaires israéliennes sur le plateau du Golan, et ses défenses aériennes ont également abattu un avion de chasse israélien.
Si la Syrie a cessé de répondre aux attaques israéliennes en 2018, il est faux de dire qu’elle n’a jamais attaqué Israël.
Il est incontestable que Bachar el-Assad n’a pas réussi à protéger correctement son pays des attaques israéliennes et qu’il a même empêché des groupes armés soutenus par l’Iran de lancer des attaques depuis le sud de la Syrie, mais les affirmations selon lesquelles ces deux anciens présidents n’ont jamais attaqué Israël sont fausses.
Ensuite, nous avons les rêveurs, les personnes qui croient en Ahmed al-Shara’a au point de l’idolâtrer et qui, sans aucune raison, croient que sa normalisation avec les Israéliens est une ruse qui lui permettra de construire une armée forte et vaincre Israël. La plupart des raisons pour lesquelles cet argument commence à s’effondrer ont déjà été abordées plus haut.
Vient ensuite l’argument sectaire qui présente l’Iran et ses alliés – le Hezbollah, Ansarallah et les FMP irakiennes – comme le véritable ennemi de la Syrie. C’est en substance l’argument exact utilisé par les Israéliens et les Américains, mais il est extrêmement populaire, en raison des horreurs perpétrées au cours de la guerre syrienne.
Cet argument n’est pas non plus nouveau et c’est la raison pour laquelle Israël a commencé à fournir un soutien militaire, financier et médical à une douzaine de groupes d’opposition syriens pendant la guerre civile.
L’un de ces groupes soutenus par Israël était al-Nusra, qui a ensuite changé de nom pour devenir Hayat Tahrir al-Sham (HTS), dirigé par Ahmed al-Shara’a (qui s’appelait alors Abu Mohammed al-Jolani) en tant que branche syrienne d’Al-Qaïda.
Il est indéniable que la Syrie a été la proie d’un sectarisme épouvantable tout au long de la guerre, que toutes sortes de milices étrangères y ont opéré et que divers massacres ont été perpétrés des deux côtés. D’innombrables cas ont été documentés.
Alors que l’ancien régime de Bachar al-Assad était largement dirigé par des fonctionnaires sunnites corrompus, dont certains travaillent aujourd’hui sous l’autorité d’al-Shara’a, il y a eu de nombreux cas de violence sectaire et même de nettoyage ethnique.
Pour être clair, ce sont les affiliés d’Al-Qaïda tels qu’Al-Nusra et Daesh qui ont perpétrés la majorité des massacres contre des communautés.
Un argument sectaire couramment utilisé en faveur d’al-Shara’a est que l’Iran a commis un génocide sunnite. De nombreux révisionnistes historiques affirment même qu’« un million de sunnites ont été tués ». Évaluons donc cette allégation.
L’estimation la plus élevée du nombre total de victimes de la guerre, sur une période de 13 ans, provient de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Selon les données de l’OSDH, 618 000 personnes ont été tuées au total, dont 164 223 civils.
Si l’on retient le bilan le plus élevé possible, celui de l’Observatoire syrien des droits de l’homme qui a adopté une position favorable à l’opposition, il apparaît clairement que la grande majorité des morts de la guerre en Syrie étaient des combattants.
Le bilan civil fait état de 122 695 hommes, 15 671 femmes et 25 857 enfants tués en 13 ans de conflit par toutes les parties, la plus grande partie des morts étant attribuée au gouvernement syrien et à ses alliés.
L’héritage occidental, c’est 30 ans de mensonges et de massacres au Moyen-Orient
Selon les rapports, les forces alignées sur Assad ont perpétré au total une cinquantaine de massacres explicitement sectaires. À titre de référence, d’autres massacres sectaires distincts ont été perpétrés en Syrie depuis la prise de pouvoir d’al-Shara’a.
Il est indéniable que les horreurs du conflit syrien ont laissé de profondes cicatrices mentales sur son peuple, le genre de traumatisme qui peut déclencher une haine intergénérationnelle, mais les propagandistes sectaires qui tentent de gonfler les statistiques pour argumenter en faveur de la normalisation israélienne ne le font pas sans arrières pensées.
L’idée qu’un génocide sunnite a eu lieu et que l’Iran a toujours l’intention de commettre pareille atrocité est dénuée de toute preuve. En d’autres termes, il s’agit d’un argument religieux nationaliste qui sert d’excuse à des actions par ailleurs inexcusables.
Un autre argument courant est que les Syriens sont fatigués de la guerre, ce qui est tout à fait juste. Pourtant, la normalisation avec Israël ne garantit pas du tout la prospérité en Syrie, pour les raisons susmentionnées dans cet article.
En réalité, au lieu de rechercher la paix pour le peuple syrien, le gouvernement ouvrirait des relations avec une nation qui commet un génocide à l’encontre d’une population presque entièrement musulmane sunnite.
Cela signifie renoncer à toute ambition nationale, abandonner des milliers de Syriens sur le plateau du Golan qui se considèrent toujours comme Syriens, tout en s’efforçant de combattre les seules forces de toute la région qui défient réellement Israël.
En 18 mois seulement, le bilan le plus bas du génocide à Gaza est d’environ 52 000 morts, auxquels s’ajoutent 14 000 disparus (supposés morts), dont environ 70 % sont des femmes et des enfants. Tous ont été tués par Israël, et presque tous sont sunnites, bien qu’en l’occurrence, personne ne mentionne le fait que ce sont des sunnites.
Les estimations les plus élevées du nombre de morts à Gaza vont jusqu’à 300 000. Si l’on se base sur le nombre le plus bas de morts à Gaza, et si l’on veut le rendre proportionnel à la Syrie en termes de population actuelle, cela équivaudrait à plus de 520 000 morts en seulement 18 mois.
Si l’on plaide en faveur de la normalisation sur la seule base des intérêts économiques, rien ne garantit qu’elle aboutira à la paix à laquelle les Syriens aspirent. Les autres exemples régionaux montrent exactement le contraire. D’autre part, les dirigeants syriens sont ouvertement impliqués dans le génocide des Palestiniens.
Et d’ailleurs, ne pourrait-on pas dire la même chose des Palestiniens ? Ne sont-ils pas fatigués eux aussi ? Et donc ne devraient-ils pas eux aussi se soumettre à leurs occupants ?
À ce stade de l’histoire, la normalisation des liens entre la Syrie et Israël n’a aucun sens. Cette normalisation n’offre aucun avantage à long terme sur le plan de la sécurité, de l’économie ou du territoire, et constitue une trahison de toutes les obligations religieuses, politiques et morales de la région.
Les seuls qui croient pouvoir tirer profit d’un tel accord sont ceux qui sont au pouvoir, en l’occurrence Ahmed al-Shara’a lui-même.
Note :
* Le whataboutism est un sophisme visant à dévier une critique par des références à d’autres griefs réels ou présumés.
Auteur : Robert Inlakesh
* Robert Inlakesh est un analyste politique, journaliste et réalisateur de documentaires actuellement basé à Londres, au Royaume-Uni. Il a rapporté et vécu dans les territoires palestiniens occupés et travaille actuellement avec Quds News et Press TV. Il est le réalisateur de Steal of the Century: Trump's Palestine-Israel Catastrophe. Suivez-le sur Twitter.
26 avril 2025 – Palestine Chronicle – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
Soyez le premier à commenter