
27 juin 2025 - Des millions de personnes assistent aux funérailles à Téhéran pour faire leurs adieux aux commandants et scientifiques morts en martyrs lors de la guerre lancée par Israël contre l'Iran - Photo : via Teheran Times
Par Yara Hawari
Netanyahu nourrit depuis longtemps l’ambition de frapper l’Iran avec le soutien direct des États-Unis, mais le moment adéquat a toujours été crucial, écrit Yara Hawari.
Le jeudi 19 juin 2025, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été confronté aux questions sur les conséquences d’une frappe iranienne près de Bir al-Saba’ et a déclaré aux journalistes : « Cela me rappelle vraiment le peuple britannique pendant le Blitz. Nous traversons un Blitz. »
Le Blitz fait référence à la campagne de bombardements intensifs menée par l’Allemagne nazie contre le Royaume-Uni, en particulier Londres, entre septembre 1940 et mai 1941. Avec cette comparaison hors de propos et manipulatrice, Netanyahu cherchait à susciter la sympathie de l’Occident et à obtenir un soutien inconditionnel pour la dernière escalade militaire et violation du droit international de son gouvernement : le bombardement délibéré et non provoqué de l’Iran.
Cette rhétorique n’est pas nouvelle ; elle est devenue un cliché dans le discours politique israélien, qui présente Israël comme l’éternelle victime et ses adversaires comme des nazis des temps modernes.
Netanyahu nourrit depuis longtemps l’ambition de frapper l’Iran avec le soutien direct des États-Unis, mais le moment adéquat a toujours été crucial.
Ce moment ne doit donc pas être considéré comme une simple agression opportuniste, mais comme s’inscrivant dans une stratégie plus large et calculée. Ses actions sont façonnées par une convergence entre une impunité sans précédent, une dynamique régionale en mutation et une fragilité politique interne qui s’aggrave.
Les États-Unis bombardent l’Iran ! Existe-t-il encore un parti anti-guerre dans ce pays ?
Ce commentaire examine la dernière escalade dans ce contexte et analyse les forces politiques plus larges qui la sous-tendent.
Un acte de guerre unilatéral, non provoqué et délibéré
Le vendredi 13 juin, en violation du droit international, le régime israélien a lancé une attaque à grande échelle contre l’Iran, visant des infrastructures et des installations nucléaires.
Cela a marqué le début d’une guerre de douze jours entre Israël et l’Iran, qui a fait des centaines de morts, dans leur grande majorité des civils iraniens.
Les États-Unis ont aggravé le conflit en se joignant à la campagne aérienne israélienne, menant des frappes coordonnées contre d’importants sites nucléaires iraniens, notamment Fordow, Natanz et Ispahan.
L’Iran a condamné ces frappes, les qualifiant de violations graves du droit international, et a menacé de riposter sévèrement.
Le lundi 24 juin, les forces iraniennes ont lancé des missiles sur la base militaire américaine d’Al Udeid au Qatar, la plus grande de la région.
Le lendemain, le président américain Donald Trump a annoncé un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, fragile mais toujours en vigueur au moment de la rédaction de cet article.
L’Iran confirme que 71 personnes ont été tuées lors du bombardement israélien de la prison d’Evin à Téhéran.
Al-Mayadeen – 29 juin 2025
Le bilan fait état de nombreux tués parmi les civils et le personnel administratif, et les dégâts sont considérables dans les quartiers voisins.
Asghar Jahangir, porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, a confirmé que 71 personnes avaient été tuées lors de l’attaque israélienne contre la prison d’Evin à Téhéran.
M. Jahangir a qualifié cette attaque de « crime à part entière », soulignant son impact considérable tant sur la prison que sur les zones civiles environnantes.
Il a insisté sur le fait que les habitants vivant à proximité des bâtiments judiciaires et des salles de visite de la prison avaient subi d’importants dommages matériels et physiques.Des dégâts financiers et matériels considérables
« L’attaque sioniste a causé des dégâts financiers et matériels considérables aux habitants vivant à proximité du hall des visites et du bâtiment judiciaire. Malheureusement, parmi ces voisins, nous comptons également des martyrs », a-t-il indiqué.
Jahangir a expliqué qu’au moment de l’attaque, de nombreuses familles se trouvaient à la prison d’Evin pour rendre visite à des proches ou pour régler des questions juridiques les concernant.
« Certains de nos concitoyens présents sur place ont été blessés ou ont perdu la vie », a-t-il ajouté.
Il a précisé que parmi les victimes figuraient des membres du personnel administratif de la prison, des soldats conscrits, des détenus, des membres de leur famille et des habitants de la région.
Outre les personnes tuées, plusieurs autres ont été blessées. Jahangir a déclaré que certaines ont été soignées sur place, tandis que d’autres ont été transportées à l’hôpital. Un certain nombre d’entre elles ont depuis pu quitter l’hôpital après avoir reçu des soins supplémentaires.
Le bombardement de la prison d’Evin s’inscrit dans le cadre de la guerre de 12 jours menée par « Israël » contre l’Iran, qui a débuté le 13 juin par des frappes contre des sites nucléaires et militaires, ainsi que des zones résidentielles, provoquant une vague de représailles iraniennes sous forme de tirs de missiles contre des cibles israéliennes dans les territoires palestiniens occupés.
Netanyahu a voulu justifier l’offensive en affirmant que l’Iran avait développé des armes nucléaires, une accusation qu’il répète depuis au moins trois décennies…
Les États-Unis ont repris ce discours pour justifier leur implication directe dans les frappes, présentant l’attaque conjointe contre les sites nucléaires iraniens comme une mesure préventive nécessaire pour neutraliser une menace existentielle.
Cependant, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a toujours réfuté ces allégations, affirmant sans équivoque qu’il n’existe aucune preuve vérifiée que l’Iran possède ou développe actuellement une arme nucléaire.
Comble de l’ironie, alors que l’Iran reste signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et soumet ses installations nucléaires à la surveillance de l’AIEA, Israël n’a ni signé l’accord ni autorisé des inspections internationales complètes.
En effet, Israël est largement soupçonné de posséder un arsenal nucléaire important, une allégation qu’il ne confirme ni ne dément, maintenant ce que l’on appelle communément une politique d’opacité nucléaire.
Pourtant, selon des évaluations indépendantes, Israël posséderait au moins 90 ogives nucléaires et aurait la capacité d’en produire des centaines d’autres. Au fil des décennies, Israël aurait collaboré avec d’autres États, dont la France et l’Afrique du Sud de l’apartheid, pour développer et tester ses armes nucléaires.
Pourtant, la grande majorité des infrastructures nucléaires israéliennes échappe toujours au contrôle international. L’AIEA n’a qu’un accès limité au centre de recherche nucléaire de Soreq, tandis que la principale installation nucléaire israélienne, située à Dimona, est fermée à toute inspection.
Par conséquent, l’étendue réelle des capacités atomiques d’Israël reste inconnue.
Cette opacité délibérée, combinée à l’absence d’inspections internationales, a permis à Israël d’échapper à toute responsabilité au regard des normes mondiales de non-prolifération. Elle a également renforcé la structure plus large d’impunité qui permet à ses actes d’agression de se dérouler sans conséquence.
Dans ce contexte, l’attaque du régime israélien contre l’Iran constitue un acte de guerre non provoqué, perpétré par un État qui commet simultanément un génocide à Gaza et dont les dirigeants font l’objet d’une enquête de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Des échos de la guerre de 2003
Les arguments avancés par les États-Unis et Israël pour justifier leur dernière agression contre l’Iran font écho à ceux qui avaient précédé l’invasion de l’Irak en 2003, lorsque des accusations infondées concernant des armes de destruction massive avaient été utilisées pour justifier une guerre qui avait dévasté tout un pays et causé la mort de plus d’un demi-million [estimation basse – NdT] d’Irakiens.
Bien que ces accusations aient été largement discréditées par la suite, elles ont réussi à légitimer une campagne militaire dite préventive qui continue de déstabiliser la région.
La même formule a été invoquée une fois de plus pour bombarder l’Iran : accusations sur des armes nucléaires non fondées, prétendues frappes militaires préventives et complicité du discours occidental dans la construction d’un récit dépourvu de preuves tangibles ou de responsabilité.
Si Trump a sans surprise fait écho au discours de Netanyahu, les dirigeants européens ont également joué un rôle central dans la distorsion des dimensions juridiques et politiques de l’escalade militaire.
Dans une déclaration commune publiée peu après l’attaque israélienne contre l’Iran, les ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, ainsi que le Haut représentant de l’Union européenne, ont réaffirmé ce qu’ils ont qualifié de « droit d’Israël à protéger sa sécurité et son peuple, dans le respect du droit international ».
La déclaration s’est ensuite concentrée sur l’Iran, exhortant Téhéran à revenir à la table des négociations et à rechercher une solution diplomatique.
Le recours à la rhétorique de la « légitime défense » dans cette déclaration sert à occulter une vérité fondamentale : c’est Israël qui a déclenché les hostilités, en violation flagrante du droit international.
En présentant l’agression et le bellicisme israéliens comme de la légitime défense et en redirigeant la pression diplomatique vers l’Iran, les puissances européennes ont contribué à légitimer un acte de guerre illégal tout en renforçant l’impunité structurelle dont bénéficie depuis longtemps le régime israélien.
Il existe toutefois une différence fondamentale entre 2003 et aujourd’hui : le déclin marqué de l’appétit de la population américaine pour la guerre. Un sondage récent a révélé que seuls 16 % des Américains soutiennent l’implication des États-Unis dans la guerre entre Israël et l’Iran, ce qui reflète une lassitude croissante à l’égard des interventions militaires étrangères dans l’ensemble du spectre politique.
Ce sentiment est particulièrement prononcé au sein du Parti républicain et parmi les partisans de Trump, où des divisions importantes ont commencé à apparaître quant à la poursuite de l’engagement au Moyen-Orient.
Des personnalités de droite telles que le commentateur politique Tucker Carlson et l’ancien stratège en chef de la Maison Blanche Steve Bannon se sont openement opposés à l’implication des États-Unis dans la guerre. Avec d’autres membres de l’entourage politique de Trump, ils ont fait valoir que l’engagement militaire rompait avec la promesse de campagne de longue date du président d’éviter toute implication dans des conflits étrangers.
Bannon a en outre affirmé que la participation des États-Unis à la guerre d’Israël contre l’Iran détournerait des fonds et des ressources destinés à des priorités nationales, en particulier les efforts violents en cours pour expulser les immigrants.
Même au sein de l’administration, des dissensions sont apparues : Tulsi Gabbard, directrice du renseignement de Trump, a catégoriquement déclaré qu’il n’existait aucune preuve crédible que l’Iran ait développé des armes nucléaires.
Pendant plusieurs jours après la première frappe israélienne, Trump a hésité à renforcer l’implication des États-Unis, reflétant les divisions au sein de son administration. Il a initialement suggéré qu’il faudrait jusqu’à deux semaines pour prendre une décision.
Finalement, sous la pression intransigeante des responsables israéliens qui souhaitaient que les installations nucléaires de Fordow soient prises pour cible, Trump a cédé, tout en précisant que cela marquerait la limite de la participation américaine.
En réponse, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié ces attaques d’« outrageantes » et a averti qu’elles auraient des « conséquences qui n’auront pas de fin ». Ainsi, la promesse initiale de Trump de maintenir les États-Unis hors des guerres étrangères s’est avérée de courte durée et marquera en négatif et sans aucun doute sa présidence.
Une occasion en or pour Netanyahu ?
Netanyahu menace depuis longtemps de frapper l’Iran, mais s’est toujours abstenu de prendre des mesures directes jusqu’à présent. Le moment choisi pour la dernière manœuvre militaire d’Israël est loin d’être une coïncidence et résulte de plusieurs dynamiques convergentes.
Tout d’abord, après avoir surpris Israël en reprenant les négociations nucléaires avec l’Iran au début de l’année, Trump s’est montré de plus en plus frustré par l’absence des résulats attendus.
L’intervention des alliés de Netanyahu au sein de son administration a joué un rôle décisif dans le durcissement de la position américaine. Ces dynamiques ont abouti à la publication d’un ultimatum de 60 jours exigeant que l’Iran respecte ses obligations nucléaires, fixant ainsi le calendrier de la confrontation.
Selon les médias, une fois que les responsables israéliens ont fait part de leurs plans opérationnels, ils n’ont rencontré aucune résistance de la part de Trump.
Le jour même où l’ultimatum imposé par les États-Unis a expiré, l’ambition de longue date de Netanyahu s’est réalisée : Israël a lancé une attaque directe contre l’Iran.
Cette escalade s’est déroulée dans un contexte international extrêmement permissif, inscrit dans le contexte plus large de l’offensive génocidaire en cours contre Gaza, une campagne d’extermination qui a été menée dans une impunité quasi totale.
Le message adressé à Israël est sans équivoque : il peut agir sans avoirà rendre de comptes.
Ce message est renforcé par le sentiment anti-iranien profondément ancré dans une grande partie de l’establishment politique occidental.
Dans un tel climat, Netanyahou a probablement calculé qu’une attaque contre l’Iran provoquerait un contrecoup diplomatique minimal et pourrait même obtenir l’approbation tacite sous le prétexte familier de la lutte contre une menace nucléaire.
Il a en effet réussi à manœuvrer les États-Unis dans une position où une frappe contre l’Iran est devenue politiquement difficile à refuser. La convergence de ces dynamiques a donné lieu dans une conjonction de circonstances parfaite, un moment exceptionnellement dangereux marqué par une diplomatie au point mort, un militarisme enhardi et une impunité stratégique.
Ensuite, l’équilibre régional des pouvoirs a subi un profond remaniement au cours des deux dernières années, qui a considérablement affaibli « l’axe de la résistance ».
L’effondrement du régime d’Assad en Syrie, seul allié officiel de l’Iran dans la région, a porté un coup stratégique majeur à la position régionale de Téhéran.
Dans le même temps, le régime israélien a pratiqué le terrorisme d’état en frappant des personnalités clés et a considérablement affaibli les capacités militaires des principaux alliés non étatiques de l’Iran, notamment le Hezbollah et le Hamas.
Si les Houthis au Yémen sont récemment apparus comme une force perturbatrice, démontrant leur capacité à perturber les voies maritimes régionales et à lancer des missiles vers Tel-Aviv, leur capacité à mener une offensive militaire soutenue ou directe contre Israël reste limitée, tant en termes d’ampleur que de portée.
Enfin, le génocide en cours à Gaza – et l’incapacité de l’armée israélienne à atteindre son objectif déclaré d’éliminer le Hamas de la bande de Gaza – a accru la pression interne sur Netanyahu et son gouvernement de coalition.
L’opposition croissante à la conduite de la guerre, notamment l’incapacité à obtenir la libération des prisonniers israéliens, associée aux procès pour corruption en cours contre Netanyahu, a encore affaibli sa position politique.
Dans ce contexte, le recentrage sur l’Iran est devenu une mesure politiquement opportune. Netanyahu comprend en effet que la guerre avec l’Iran bénéficie d’un soutien massif de l’opinion publique israélienne.
Compte tenu de la faiblesse de l’opposition interne, il a pu se présenter comme un leader fort et déterminé, défendant les intérêts sécuritaires d’Israël, alors même que son gouvernement continue de vaciller en raison de son échec à Gaza.
Plus inquiétant encore, l’escalade lui a fourni une couverture politique pour faire avancer un programme plus large de nettoyage ethnique à Gaza, ainsi qu’en Cisjordanie.
Sur la scène internationale, Netanyahu est parfaitement conscient du revirement de l’opinion publique à l’égard d’Israël dans le cadre du génocide en cours à Gaza, qui continue de faire des dizaines de victimes palestiniennes chaque jour.
À l’approche de l’attaque israélienne contre l’Iran, non seulement la reconnaissance et la condamnation du génocide étaient de plus en plus généralisées, mais la patience des alliés d’Israël commençait également à s’émousser, d’autant plus que les questions se multipliaient quant à leur propre complicité dans ce crime.
Ce moment n’est donc pas simplement celui d’une bellicisme opportuniste. Il reflète un réajustement stratégique délibéré du régime israélien, motivé par un niveau d’impunité sans précédent, l’évolution de la dynamique régionale et la fragilité politique aiguë à laquelle est confronté le gouvernement Netanyahu sur le plan intérieur.
« L’époque des monstres » est arrivée
La guerre d’Israël contre l’Iran était une affirmation pleine de défi de sa domination régionale. Elle s’inscrit dans le cadre d’une stratégie visant à consolider le soutien intérieur et à détourner l’attention internationale du massacre des Palestiniens.
Elle pourrait également remodeler le Moyen-Orient, ainsi que la dynamique mondiale du pouvoir et de la responsabilité. Comme l’a observé l’analyste politique irano-suédois Triti Parsi, « deux États dotés de l’arme nucléaire ont bombardé un État non nucléaire, sans avoir été attaqués. Cela va provoquer une onde de choc dans le monde entier, et davantage de pays vont conclure qu’ils ont besoin de l’arme nucléaire pour dissuader les États qui en sont déjà dotés ».
En effet, il est désormais clair que l’ordre international prétendument « fondé sur des règles », qui a dominé les relations mondiales depuis la Seconde Guerre mondiale, est en train d’être démantelé de manière décisive.
Le régime israélien a joué un rôle central dans la destruction de l’illusion de ce système, en exposant ses contradictions fondamentales et son application totalement sélective.
Dans ce contexte, les mots d’Antonio Gramsci dans ses Cahiers de prison (1929-1935) résonnent de manière inquiétante : « L’ancien monde se meurt, le nouveau monde peine à naître : c’est l’époque des monstres. »
Ce à quoi nous avons assisté n’était pas simplement une guerre entre Israël et l’Iran ; cela a marqué l’effondrement des normes internationales, laissant place à un ordre planétaire plus violent et plus incontrôlable.
Le rideau est tombé, laissant apparaître les monstres du militarisme, de l’autoritarisme et de l’impunité !
Auteur : Yara Hawari
* Yara Hawari est Senior Palestine Policy Fellow d'Al-Shabaka. Elle a obtenu son doctorat en politique du Moyen-Orient à l'Université d'Exeter, où elle a enseigné en premier cycle et est chercheur honoraire.En plus de son travail universitaire axé sur les études autochtones et l'histoire orale, elle est également une commentatrice politique écrivant régulièrement pour divers médias, notamment The Guardian, Foreign Policy et Al Jazeera. Son compte twitter.
26 juin 2025 – Al-Shabaka – Traduction : Chronique de Palestine – Lotfallah
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