Israël a massacré plus de 550 familles à Gaza

<20 octobre 2023 - Des Palestiniens se précipitent pour aider les blessés après une frappe aérienne israélienne sur le quartier Az Zaitoun de la ville de Gaza. Beaucoup creusent dans les décombres des maisons détruites pour tenter de sauver les survivants. Les forces coloniales israéliennes continuent de bombarder l'enclave assiégée, tuant au moins 4000 Palestiniens et en blessant plus de 13 000 au cours des 12 derniers jours. Plus tard dans la journée, une autre frappe aérienne dans la même zone a touché l'hôpital Al-Ahli al-Arabi, qui était bondé de blessés des précédentes frappes israéliennes et de familles cherchant à s'abriter des bombardements incessants. Selon le ministère palestinien de la santé, l'attaque a tué au moins 500 personnes, principalement des femmes et des enfants. Les hôpitaux et les centres de santé manquent d'eau, de carburant, de médicaments et de lits et sont au bord de l'effondrement depuis que le régime colonial israélien a imposé un siège total à Gaza - Photo : Mohammed Zaanoun / Activestills

Les massacres se poursuivent et, compte tenu de la brutalité et de la cruauté d’ « Israël », le pire est à venir.

Le ministère palestinien de la Santé à Gaza a publié de nouveaux chiffres, aujourd’hui samedi, révélant le nombre de massacres commis par l’occupation israélienne contre des familles palestiniennes dans la bande de Gaza, dans le cadre de son agression brutale contre le territoire assiégé pour le quinzième jour consécutif.

Le ministère a révélé dans un communiqué que l’occupation israélienne a commis 550 massacres contre des familles de la bande de Gaza, entraînant le martyre de 3353 membres de ces familles depuis le début de l’agression.

Le ministère a une nouvelle fois averti qu’un grand nombre de Palestiniens se trouvaient toujours sous les décombres.

Au cours des seules 24 dernières heures, l’occupation israélienne a « commis 29 massacres, causant la mort de 248 Palestiniens et en blessant 400 », selon le ministère palestinien de la santé.

Pendant ce temps, alors que l’agression se poursuit sans aucun frein, 4385 Palestiniens sont tombés en martyrs dans la bande de Gaza depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre, dont 1 756 enfants et 967 femmes, en plus de 13 561 blessés.

« 70% du total des victimes de l’agression israélienne sont des enfants, des femmes et des personnes âgées ».

Le communiqué du ministère évoque les répercussions de l’agression sur le secteur de la santé dans la bande de Gaza, confirmant le martyre de 51 membres du personnel de santé et les blessures diverses subies par 87 autres personnes. Il a également annoncé que 7 hôpitaux et 25 centres de santé étaient hors service en raison des attaques délibérées et d’une pénurie de carburant pour les générateurs électriques.

La déclaration a également confirmé que les hôpitaux de la bande de Gaza étaient à court de ressources, suite à la pénurie des fournitures médicales d’urgence les plus élémentaires.

Le ministère de la santé a réitéré son appel aux cadres retraités et aux volontaires de toutes les spécialités de la santé pour qu’ils participent aux opérations de sauvetage dans les hôpitaux et les unités d’urgence.

Le communiqué ajoute que les hôpitaux de la bande de Gaza ont dépassé leur capacité de 150 %, ce qui les a obligés à installer plusieurs tentes pour accueillir un grand nombre de blessés.

En ce qui concerne l’aide qui est entrée dans la bande de Gaza assiégée plus tôt ce matin, le ministère a déclaré : « L’entrée d’un nombre limité de camions ne représente que 3 % de ce qui entrait quotidiennement dans la bande de Gaza en termes de besoins sanitaires et humanitaires avant l’agression », soulignant qu’elle est riculement faible par rapport à ce qui entrait quotidiennement dans la bande de Gaza, qui dépassait les 600 camions par jour.

En ce qui concerne le type d’aide, le ministère a indiqué que l’apport d’aide médicale dans la bande de Gaza est essentiel pour répondre aux besoins pressants des différents services d’urgence, des unités de soins intensifs et des salles d’opération de tous les hôpitaux de la bande de Gaza.

Dans le même contexte, le ministère a expliqué dans sa déclaration que l’exclusion de tous les types de carburant de l’aide humanitaire autorisée à entrer « mettra en péril la vie des malades et des blessés et mettra en danger les services d’urgence ».

Dans cette déclaration, le ministère a appelé la communauté internationale à agir immédiatement pour acheminer du carburant et des soins de santé d’urgence « avant que d’autres victimes ne perdent la vie dans les hôpitaux », en s’adressant tout particulièrement à l’Égypte dans son appel.

Il a souligné que l’occupation israélienne a menacé à plusieurs reprises de cibler les hôpitaux de la bande de Gaza, la menace contre l’hôpital al-Quds dans la ville de Gaza étant la dernière en date, après le massacre de l’hôpital baptiste al-Ahli dans la ville, ce qui « reflète la cruauté de l’occupant et sa soif de tuer avec le monde entier qui reste les bras croisés ».

Toutefois, malgré les menaces qui pèsent sur lui, le ministère palestinien de la santé à Gaza a confirmé que ses équipes ne quitteraient pas leurs sites et qu’elles resteraient aux côtés des blessés et des malades pour soigner les soigner « jusqu’au dernier souffle », déclarant qu’il cherchait par tous les moyens à mettre ses centres de soins primaires et psychologiques au service des citoyens.

21 octobre 2023 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine