En pleine folie meurtrière, l’État génocidaire tente d’assassiner l’équipe de négociateurs de la résistance

31 janvier 2025 - Les Brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche armée du Hamas, pleurent la mort de 15 de leurs membres tués par les forces coloniales israéliennes lors de l'assaut sur Khan Yunis, dans le sud de Gaza. De grandes foules se sont rassemblées pour prier en leur mémoire. La guerre génocidaire d'Israël contre Gaza a tué plus de 48 000 Palestiniens, et plus de 10 000 corps sont encore emprisonnés sous les décombres des bâtiments détruits - Photo : Doaa Albaz et Yousef al-Zanoun / Activestills

Par Qassam Muaddi

Alors que les négociations pour un cessez-le-feu sont en cours, Israël a tenté d’assassiner l’équipe de négociation du Hamas lors d’une frappe aérienne sur le bureau de Doha de son principal négociateur, le haut responsable du Hamas Khalil al-Hayya. Les responsables du Hamas affirment que l’équipe de négociation a survécu à l’attaque.

Israël a tenté mardi d’assassiner les principaux dirigeants du Hamas au Qatar, après que de fortes explosions ont été entendues dans la capitale Doha et que des colonnes de fumée se sont élevées du bâtiment visé par l’attaque.

Une déclaration commune de l’armée israélienne et des services de renseignement intérieurs israéliens a confirmé qu’il s’agissait d’une « frappe précise » visant les hauts dirigeants du Hamas.

La déclaration ajoute que les dirigeants visés étaient « directement responsables » de l’attaque du 7 octobre et que « des mesures ont été prises afin de limiter les dommages causés aux civils ».

Les médias israéliens ont déclaré que la frappe visait le bureau du principal négociateur du Hamas dans les pourparlers de cessez-le-feu en cours, Khalil al-Hayya, ainsi que d’autres membres de l’équipe de négociation.

Suheil al-Hindi, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré mardi soir à Al Jazeera que l’équipe de négociation dirigée par al-Hayya avait survécu à « cette lâche tentative d’assassinat ». Al-Hindi a également déclaré à la chaîne d’information qatarie que le Hamas « ne brandirait pas le drapeau blanc ».

La frappe israélienne a eu lieu alors que l’équipe de négociation du Hamas se réunissait pour discuter de la dernière proposition de cessez-le-feu présentée par le président américain Donald Trump, a déclaré al-Hindi à Al Jazeera.

Le ministère qatari des Affaires étrangères a fermement condamné cette attaque, la qualifiant de « criminelle » et de « lâche ». Le ministère a ajouté que le Qatar « ne tolérera pas » les attaques qui « menacent la sécurité des citoyens et des résidents du Qatar ».

Un responsable anonyme de la Maison Blanche a déclaré à l’AFP que les États-Unis avaient été informés à l’avance de l’attaque prévue par Israël au Qatar.

Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré dans un communiqué que l’attaque était une « opération israélienne totalement indépendante ». « Israël l’a initiée, Israël l’a menée et Israël en assume l’entière responsabilité », a ajouté le communiqué.

Le Premier ministre israélien et le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, ont déclaré dans un communiqué commun qu’ils avaient donné leur feu vert pour attaquer les dirigeants du Hamas à la suite d’une fusillade à Jérusalem hier qui a fait six morts parmi les Israéliens.

La branche armée du Hamas, les Brigades Qassam, a revendiqué la responsabilité de la fusillade, qui a été perpétrée par deux Palestiniens originaires des villes de Qatanna et Qebeibeh, en Cisjordanie.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné l’attaque israélienne contre la capitale qatarienne, la qualifiant de « violation flagrante de la souveraineté ».

Assassiner les négociateurs pendant les négociations de cessez-le-feu

L’attaque israélienne intervient après que Trump ait proposé un cessez-le-feu de 60 jours qui prévoierait la libération de tous les prisonniers israéliens dans les 48 premières heures de l’accord. En échange, des négociations visant à mettre définitivement fin à la guerre à Gaza seraient engagées, avec l’assurance personnelle du président américain qu’Israël participerait aux négociations « de bonne foi ».

La proposition de Trump prévoyait également que le Hamas renonce au contrôle de Gaza et abandonne ses armes. Le Hamas a déclaré à plusieurs reprises qu’il était prêt à renoncer au contrôle de la bande de Gaza et à permettre à un gouvernement technocratique indépendant de la diriger à sa place, mais a maintenu que le désarmement restait une « ligne rouge » pour le groupe.

Une précédente proposition de cessez-le-feu en août dernier avait été acceptée par le Hamas et attendait l’approbation d’Israël, mais Israël n’avait pas répondu avant que Trump ne présente sa dernière proposition.

La proposition d’août prévoyait un cessez-le-feu de 60 jours au cours duquel les prisonniers israéliens seraient libérés en échange de la libération de 1700 prisonniers palestiniens, de l’entrée de l’aide humanitaire et du retrait de l’armée israélienne vers des zones spécifiques situées à la périphérie de la bande de Gaza.

Assassinats en série dans toute la région

Le mois dernier, Israël a assassiné 12 hauts responsables du gouvernement yéménite, dont le Premier ministre yéménite, Ahmad al-Rahawi.

Depuis le 7 octobre, Israël a assassiné plusieurs hauts dirigeants du Hamas en exil dans toute la région, notamment l’ancien chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, et un membre haut placé du bureau politique du Hamas, Saleh Aruri, à Beyrouth.

Israël a également assassiné plusieurs commandants de haut rang des Brigades al-Qassam, dont leur commandant de longue date, Muhammad al-Deif. Il y a deux semaines, le Hamas a confirmé la mort du successeur de Deif, Muhammad Sinwar, frère du chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, tué en octobre 2024 lorsqu’il a été touché par un obus de char pendant les combats à Rafah.

Fin août, Israël a affirmé avoir assassiné Abu Obeida, le porte-parole militaire des Brigades Qassam, lors d’une frappe sur un immeuble résidentiel de la ville de Gaza. Le Hamas n’a ni confirmé ni démenti le sort d’Abu Obeida.

Tentative de saborder les négociations pour un cessez-le-feu

L’attaque contre Doha intervient alors qu’Israël poursuit son offensive contre la ville de Gaza, rasant plusieurs immeubles de grande hauteur abritant des milliers de réfugiés, qui ont été contraints de quitter les tours après avoir reçu des ordres d’évacuation de l’armée israélienne.

Au cours des dernières semaines, l’offensive de l’armée israélienne a rasé des quartiers entiers dans l’est de la ville de Gaza, notamment les quartiers de Shuja’iyya, Sabra et Zeitoun.

L’armée israélienne a également largué des tracts sur la ville ordonnant à toute sa population d’évacuer vers la zone surpeuplée de Mawasi, sur la côte de Khan Younis, dans le sud de Gaza. L’armée israélienne affirme que son occupation de la ville durera au moins un an.

La défense civile palestinienne a déclaré que si l’invasion de la ville se déroule comme annoncé, elle s’attend à un bilan quotidien d’environ 300 Palestiniens assassinés.

9 septembre 2025 – Mondoweiss – Traduction : Chronique de Palestine

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