Depuis le jour de sa proclamation, les Israéliens ont violé 47 fois le cessez-le-feu

Par Al-Mayadeen

Les forces israéliennes d’occupation violent le cessez-le-feu à Gaza avec 47 violations dûment répertoriées, qui ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés, ravivant la violence quelques jours seulement après la signature de la trêve.

Les autorités de la bande de Gaza ont fait savoir que les forces israéliennes d’occupation ont violé à plusieurs reprises le cessez-le-feu récemment déclaré, commettant 47 violations depuis l’annonce de l’accord en début de semaine.

« Depuis l’annonce de la cessation des hostilités dans la bande de Gaza, les forces d’occupation israéliennes ont commis une série de violations, dont le nombre s’élève à ce jour à 47… En raison des violations continues commises par l’occupant israélien, 38 personnes ont été tuées et 143 autres ont été blessées à des degrés divers », ont déclaré les autorités dans un communiqué officiel samedi.

Le rapport indique que les attaques israéliennes se sont poursuivies malgré un accord négocié au niveau international visant à mettre fin au génocide qui dure depuis des mois. Les derniers chiffres font état d’un nombre croissant de victimes civiles, avec des dizaines de Palestiniens tués et plus d’une centaine blessés depuis l’entrée en vigueur de la trêve.

L’accord de cessez-le-feu, signé lundi dernier par le président américain Donald Trump, le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi, l’émir du Qatar Tamim bin Hamad Al Thani et le président turc Recep Tayyip Erdoğan, avait pour objectif d’établir une cessation complète des hostilités et à ouvrir la voie à des opérations de secours humanitaire dans l’enclave assiégée.

Al-Mayadeen – 18 octobre 2025 – Massacre à Gaza : une attaque israélienne tue 11 membres d’une même famille
Les forces d’occupation israéliennes ont commis vendredi un nouveau massacre dans le quartier d’al-Zaytoun, à l’est de la ville de Gaza, massacrant 11 membres de la famille Abu Shaaban.

Parmi les victimes, qui ont été prises pour cible alors qu’elles voyageaient dans un véhicule civil, figuraient sept enfants et deux femmes.
Des sources sur le terrain ont rapporté que tous les passagers du véhicule visé appartenaient à la même famille. Cette attaque met en évidence la poursuite de la politique de ciblage des civils, alors même que l’accord de cessez-le-feu reste officiellement en vigueur.
Le véhicule, frappé en plein jour, transportait des civils innocents qui tentaient de rentrer chez eux à Gaza. Cette attaque délibérée a coûté la vie à sept enfants et deux femmes.
Des sources sur le terrain ont confirmé que l’attaque contre la famille Abu Shaaban s’inscrit dans un contexte plus large de violations du cessez-le-feu par Israël. Malgré la trêve déclarée, les forces d’occupation ont pris pour cible à plusieurs reprises des zones civiles, jetant le doute sur la crédibilité de la mise en œuvre du cessez-le-feu.

Le cessez-le-feu a été annoncé pour la première fois par le Hamas le 9 octobre, à la suite d’une médiation de l’Égypte, du Qatar et de la Turquie.

L’organisation de la résistance a déclaré que toutes ses conditions non négociables, notamment la fin totale de la guerre, le retrait des forces d’occupation israéliennes, l’entrée de l’aide humanitaire et l’échange de prisonniers, avaient été satisfaites.

Le Hamas a salué cet accord comme une avancée vers la garantie des droits des Palestiniens, exhortant les États-Unis à veiller au respect de ses termes par « Israël ».

Cependant, le 14 octobre, les forces d’occupation israéliennes ont repris leurs frappes de drones dans la bande de Gaza, tuant au moins sept Palestiniens et en blessant plusieurs autres.

Les attaques ont visé des zones résidentielles de la ville de Gaza, de Jabalia al-Balad et de Khan Younis, ravivant les tensions et compromettant les espoirs de stabilité.

Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a ensuite dénoncé les attaques israéliennes comme étant « une violation délibérée » du cessez-le-feu, ajoutant que tandis que les Brigades al-Qassam liées au mouvement avaient respecté les termes de l’accord, y compris la restitution des corps des soldats israéliens, « Israël » continuait de prendre pour cible des civils à al-Shujaiya et Rafah ».

Les Etats-Unis s’alignent sur le discours israélien

Le président américain Donald Trump a vomi mercredi à CNN qu’il envisagerait d’autoriser « Israël » à reprendre des opérations militaires à grande échelle si le Hamas ne respectait pas ses obligations. « Israël reviendra dans ces rues sur ma décision », a déclaré M. Trump, ajoutant que le calme à Gaza « dépendait entièrement du respect par le Hamas de ses obligations en vertu de l’accord ».

Les organisations de défense des droits de l’homme ont toutefois signalé 36 violations du cessez-le-feu par Israël au cours des cinq premiers jours de la trêve, contredisant ainsi les affirmations selon lesquelles « Israël » respectait l’accord.

Pendant ce temps, le poste-frontière de Rafah à Gaza reste fermé, bloquant l’entrée de fournitures essentielles malgré les assurances données quant à la mise en place d’une aide humanitaire.

[Voulant profiter de l’aubaine] l’Autorité palestinienne s’est déclarée prête à assumer le contrôle administratif du poste-frontière, laissant entrevoir un changement potentiel dans la gouvernance face à la pression humanitaire croissante.

Gaza ensevelie sous les décombres

Alors que les violations s’accumulent, les autorités de la défense civile de Gaza mettent en garde contre une catastrophe humanitaire et environnementale qui ne cesse de s’aggraver. Le gouvernement estime le volume total des décombres à jusqu’à 70 millions de tonnes, avec environ 20 000 bombes et missiles non explosés dispersés dans toute la bande de Gaza.

La destruction, résultat de deux années de bombardements israéliens continus, a rendu presque impossibles les opérations d’aide humanitaire et de reconstruction.

À Khan Younis, les autorités rapportent que 85 % de la ville a été détruite, avec des centaines de milliers de tonnes de débris et de déchets bloquant les infrastructures vitales.

Les municipalités affirment que leurs équipes limitées manquent de carburant, de machines et d’équipements de sécurité nécessaires pour déblayer les décombres.

Les autorités sanitaires ont confirmé jeudi que 29 Palestiniens avaient été tués en 24 heures en raison des attaques israéliennes en cours, portant le nombre total de martyrs depuis le début de la guerre en octobre 2023 à 67 967, avec plus de 170 000 blessés.

La reprise des violences et l’ampleur des destructions ont jeté un sérieux doute sur la viabilité de l’accord de cessez-le-feu et sur la capacité, ou la volonté, de la communauté internationale à le faire respecter.

Auteur : Al-Mayadeen

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18 octobre 2025 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine