Les Israéliens commentent un nouveau massacre à l’hôpital européen de Khan Younis

Par Al-Mayadeen

L’armée israélienne a bombardé l’hôpital européen de Gaza à Khan Younis, faisant des dizaines de morts et de blessés, tandis que les équipes de défense civile s’efforcent de récupérer les corps.

Dans une nouvelle escalade de sa guerre contre Gaza, l’armée d’occupation israélienne a commis mardi soir un massacre à l’hôpital européen de Gaza, prenant pour cible le bâtiment et ses environs à Khan Younis, dans le sud de Gaza, avec une série de frappes aériennes intensives.

Le correspondant d’Al Mayadeen a rapporté que les frappes aériennes israéliennes ont touché plusieurs sections de l’hôpital, notamment l’entrée du service des urgences, la cour entre les services de maintenance et d’anthropologie, ainsi que des zones adjacentes à deux centres d’hébergement : Ehsan al-Agha et Jenin.

L’attaque a causé d’importants dégâts et fait plusieurs morts et blessés, dont certains sont encore prisonniers des décombres.

Défense civile de Gaza : au moins 28 morts et 70 blessés

Selon Mahmoud Basal, porte-parole de la défense civile de Gaza, les corps de 28 martyrs ont été retrouvés dans le secteur de l’hôpital européen de Gaza, qui avait été pris sous le feu de l’armée israélienne. Il a ajouté que plus de 70 personnes avaient été blessées, dont beaucoup gravement.

L’hôpital aurait été touché par au moins six missiles, ce qui a entraîné l’effondrement de plusieurs installations et de graves dommages structurels.

À la suite de cette attaque, le complexe médical Nasser à Khan Younis, dans le sud de Gaza, a déclaré l’état d’urgence maximale, incapable de faire face à l’afflux de blessés et d’accueillir les patients transférés de l’hôpital désormais hors d’état de fonctionner.

Les équipes médicales ont été contraintes d’évacuer les blessés et les patients de l’hôpital européen de Gaza vers le complexe médical Nasser, l’infrastructure du premier ne pouvant plus assurer les opérations médicales.

Le bilan réel devrait être plus lourd, car les opérations de sauvetage restent entravées par des raids aériens continus.

Aux premières heures de mardi, les forces d’occupation israéliennes ont bombardé l’unité des grands brûlés de l’hôpital médical Nasser, tuant plusieurs Palestiniens, dont le journaliste connu Hassan Eslaih, dont les photographies fortes et sans concession ont attiré l’attention du monde entier sur les massacres atroces commis depuis le début du génocide israélien.

13 mai 2025 – Le meurtre du journaliste palestinien Hassan Eslaih à l’intérieur de l’hôpital Nasser met en évidence le ciblage systématique de la presse par « Israël », suscitant l’indignation mondiale et des demandes urgentes pour que des comptes soient rendus.

Eslaih était soigné pour des blessures subies lors d’une précédente frappe aérienne israélienne qui avait visé une tente abritant plusieurs journalistes, faisant de son assassinat un symbole frappant de la persécution continue des professionnels des médias dans la bande de Gaza.
Le meurtre d’Eslaih s’ajoute à la liste qui ne cesse d’augmenter des journalistes tués à Gaza, soulignant les risques élevés auxquels sont confrontés les professionnels des médias dans le contexte du génocide israélien en cours.
Dans le même temps, le Bureau des médias du gouvernement à Gaza a annoncé que le nombre de journalistes tués depuis le début du génocide s’élevait désormais à 215. L’assassinat d’Eslaih, a-t-il déclaré, reflète une politique délibérée visant les professionnels des médias palestiniens.
Dans son communiqué, le bureau a appelé la Fédération internationale des journalistes, la Fédération des journalistes arabes et les organisations mondiales de médias à condamner l’escalade des violations commises à l’encontre des journalistes opérant à Gaza.
Il a tenu « Israël », les États-Unis et leurs alliés, notamment le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France, pour premiers responsables de ce qu’il a qualifié de crime brutal et de partie intégrante d’un génocide en cours.

Des bombardements de nuit font plus de 40 morts à Jabalia

Au cours de la nuit, notre correspondant a rapporté que des frappes sur des habitations à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, ont fait quarante morts et plusieurs blessés.

Des frappes aériennes israéliennes ont également visé des Palestiniens dans la région d’al-Mawasi, à Khan Younis, tuant au moins une personne.

La Défense civile dénonce les attaques israéliennes contre les équipes de secours

La Défense civile de Gaza a confirmé que ses équipes restaient dans l’impossibilité d’accéder au site du massacre en raison des bombardements intensifs et continus de l’armée israélienne.

Les tentatives pour récupérer les corps encore éparpillés autour de l’hôpital européen de Gaza ont été empêchés par les attaques délibérées des forces d’occupation israéliennes contre les secouristes.

Dans un communiqué, la défense civile a condamné l’attaque contre son personnel alors qu’il tentait d’évacuer des civils d’un immeuble résidentiel bombardé près du poste de contrôle extérieur à l’est de Khan Younis.

Le même bâtiment a été bombardé à nouveau par les forces israéliennes pendant l’opération de sauvetage, blessant deux membres de l’équipe et la contraignant à battre en retraite sans pouvoir sauver les civils piégés sous les décombres.

Dans le même temps, les frappes israéliennes se sont poursuivies dans d’autres quartiers de Khan Younis. Deux civils ont été tués et plusieurs autres blessés lors d’une frappe aérienne israélienne sur une tente près de la porte d’Asdaa, à l’ouest de la ville.

Une autre série de frappes aériennes a touché Aabasan al-Kabira, à l’est de Khan Younis.

Dans la ville de Gaza, les bombardements israéliens se sont concentrés sur les quartiers est, notamment al-Shujaiya, al-Zaytun, al-Tuffah et la zone proche de la place al-Shawa, faisant de nouvelles victimes et causant des destructions massives.

Le bilan des massacres à Gaza dépasse les 52 900 morts

Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé mardi que le bilan de la guerre menée par Israël contre Gaza depuis le 7 octobre 2023 dépassait désormais les 52 900 martyrs, avec plus de 119 700 blessés. Depuis le 18 mars seulement, plus de 2700 personnes ont été tuées et plus de 7600 blessées.

Des centaines de corps gisent sous les décombres et dans les rues, inaccessibles en raison des attaques incessantes des Israéliens et des débris qui bloquent les accès.

Les équipes d’ambulanciers et de la défense civile font face à d’immenses difficultés pour intervenir, car elles sont elles-mêmes prises pour cible dans ce que les responsables décrivent comme une tentative systématique de paralyser les opérations de secours.

Auteur : Al-Mayadeen

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13 mai 2025 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine