922 Palestiniens sont tombés en martyrs, dont 260 enfants, dans les bombardements sur Gaza

10 octobre 2023 - Des Palestiniens inspectent les ruines des mosquées et des maisons après les frappes aériennes israéliennes dans le camp de réfugiés palestinien d'Al-Shati, dans la ville de Gaza. Les forces coloniales israéliennes ont décrété un "siège total" de Gaza et lancé des centaines de frappes aériennes, tuant plus de 500 Palestiniens dans une région où vivent 2,3 millions de personnes, dont la plupart sont des réfugiés qui n'ont nulle part où fuir. Six mosquées ont été détruites par des frappes aériennes israéliennes depuis le début de l'opération Al-Aqsa Flood, menée par la résistance du Hamas. Photo : Mohammed Zaanoun/ Activestills

Par Al-Mayadeen

Mise à jour : mercredi 11 octobre 2023 – 06 heures 50 – L’occupation israélienne continue de mener des frappes aériennes brutales sur la bande de Gaza.

Le nombre de martyrs palestiniens s’élève à 922, dont au moins 260 enfants et 230 femmes. Quelque 4650 autres personnes ont été blessées à la suite de l’agression israélienne sur la bande de Gaza, a indiqué mardi le ministère palestinien de la santé.

L’agression israélienne sur Gaza se poursuit pour le quatrième jour consécutif avec une extrême brutalité, ciblant les zones résidentielles et coupant l’approvisionnement en eau et en électricité, a déclaré le ministère, indiquant une tentative de génocide contre plus de deux millions de citoyens palestiniens à Gaza.

La déclaration mentionne également que l’occupation israélienne a éliminé environ 22 familles palestiniennes, dont 150 martyrs.

Le communiqué souligne également que l’occupation israélienne a pris pour cible des équipes médicales, provoquant le martyre de 6 travailleurs de la santé et blessant 15 autres personnes souffrant de diverses blessures.

Le ministère de la santé a également révélé que les crimes de l’occupation israélienne ont causé le martyre de 8 journalistes et en ont blessé 20 autres.

Trois journalistes sont tombés en martyrs ce matin à la suite d’une attaque alors qu’ils couvraient des événements dans l’ouest de Gaza. Il s’agit de Said al-Taweel, Mohammad Sabeh et Hisham al-Nawajha. Leur martyre a été causé par l’occupation israélienne qui a bombardé un immeuble résidentiel abritant des journalistes.

Lorsque les équipes médicales ont examiné les corps des victimes de l’agression israélienne, il a été constaté qu’ils souffraient de déchirures, d’amputations, de blessures complexes, de différentes brûlures et de traumatismes au niveau des organes internes, a indiqué le ministère.

Cela indique que l’occupation israélienne a délibérément utilisé une force excessive pour tuer des enfants, des femmes et des citoyens innocents, ce qui exige que l’état de l’occupation rende compte de ses crimes.

En ce qui concerne le ciblage brutal par « Israël » des zones résidentielles de Gaza, le ministère a déclaré que l’agression israélienne a provoqué l’exode massif de plus de 140 000 citoyens qui se sont dirigés vers des abris et des cours d’hôpitaux dans des conditions difficiles qui sont insupportables pour les personnes âgées, les femmes, les enfants et les malades.

Le ministère a également mis en garde contre le danger de propagation des maladies de la peau, des maladies infectieuses et des épidémies qui ne connaissent pas de limites.

Les autorités sanitaires de Gaza ont également mis en garde contre les dangers du blocage continu de l’approvisionnement en eau et en électricité par l’occupation israélienne et de son impact sur le bien-être des blessés, des malades, de la santé publique et de l’environnement.

Ils ont fermement condamné « les violations israéliennes continues contre les institutions de santé, dont neuf ont été frappées, y compris le bâtiment du ministère de la santé, la clinique al-Ramal, le centre international de l’œil et 15 ambulances, ce qui met en péril l’ensemble du système de santé, obligeant les équipes médicales à travailler dans des conditions dangereuses et peu sûres ».

Malgré les conditions déjà difficiles auxquelles la région est confrontée en raison du blocus israélien, l’occupation a intensifié son siège.

Le ministre israélien de l’énergie, Yuval Steinitz, a ordonné à l’occupant israélien de couper l’approvisionnement en eau de Gaza, en plus de l’électricité, du carburant et de la nourriture.

Le ministère palestinien de la santé a par ailleurs souligné que l’occupation israélienne avait commencé son agression contre Gaza alors qu’elle savait pertinemment que le système de santé était épuisé en raison du blocus en cours, ce qui a entraîné une grave pénurie de 44 % des médicaments, de 32 % des consommables médicaux et de 60 % des fournitures de laboratoire et des banques de sang, sans compter la détérioration des générateurs d’électricité, la pénurie de carburant et la dégradation du système d’ambulances et d’intervention d’urgence.

Le ministère de la santé a appelé à la fourniture de médicaments, de matériel médical, de carburant et d’équipements hospitaliers d’urgence, exhortant les autorités compétentes à agir immédiatement pour ouvrir un couloir humanitaire pour l’entrée de l’aide médicale et des délégations médicales, ainsi que pour faciliter le déplacement des blessés et des malades qui ne peuvent pas accéder à un traitement à Gaza.

Le correspondant d’Al Mayadeen a rapporté aujourd’hui que l’équipe médicale conjointe de l’Association tunisienne pour la gestion des crises et de la Croix-Rouge internationale est arrivée à l’hôpital al-Shifa à Gaza.

L’armée d’occupation vise la maison familiale du commandant en chef des Brigades al-Qassam

Le correspondant d’Al Mayadeen à Gaza a rapporté mercredi que la maison de la famille de Mohammad Daif, commandant en chef des Brigades al-Qassam, a été prise pour cible à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza.

La maison où vivait la famille de Mohammed Daif, commandant des Brigades al-Qassam – Photo : réseaux sociaux

Notre correspondant a indiqué que le frère de Daif est mort en martyr dans le bombardement israélien, ajoutant que certains membres de la famille sont toujours sous les décombres.

Cela se produit alors que les avions de guerre de l’occupation israélienne continuent de mener des frappes aériennes continues dans diverses zones de la bande de Gaza, notamment en frappant un bâtiment résidentiel dans le camp d’al-Bureij, au centre du territoire assiégé.

Selon le correspondant d’Al Mayadeen, nombreux quartiers de Gaza ont été complètement effacées à la suite de l’agression israélienne en cours.

Le ministère de l’Intérieur de Gaza a annoncé que les avions de guerre et l’artillerie de l’occupation israélienne détruisaient le quartier d’al-Karamah, au nord-ouest de la ville de Gaza, par une série de raids aériens continus.

Parallèlement, un certain nombre de Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés lors du bombardement par l’aviation israélienne de maisons dans le camp de Jabalia au nord de Gaza, dans le quartier d’al-Nasr dans la ville de Gaza et à Deir al-Balah dans le centre de la bande de Gaza.

Notre correspondant à Gaza a également rapporté que l’aviation d’occupation israélienne avait pris pour cible des maisons civiles à l’est de Rafah.

L’agence Palestine Today a rapporté que les avions de guerre israéliens ont pris pour cible une maison dans la rue densément peuplée d’al-Ajarma, dans la partie est du camp de Rafah, causant le martyre de 10 personnes, dont des enfants et des femmes.

Dans le même contexte, une femme palestinienne est tombée en martyr et plusieurs autres ont été blessées lors du récent bombardement de la zone de Qizan al-Najjar à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza.

Les avions de guerre israéliens continuent de mener des frappes aériennes contre des centaines de cibles civiles dans les cinq provinces de la bande de Gaza, détruisant des maisons, des installations économiques, des institutions caritatives et éducatives, au milieu de destructions massives.

Dans ses derniers chiffres, le ministère palestinien de la santé a confirmé le martyre de 922 personnes, dont 260 enfants et 230 femmes, et environ 2 650 blessés, en raison de l’agression en cours sur la bande de Gaza pour le cinquième jour consécutif.

« Israël » ne dispose d’aucune information sur le prétendu meurtre de bébés par le Hamas

Les médias américains diffusent largement des informations selon lesquelles les résistants auraient assassiné 40 bébés à « Kfar Aza », mais les faits disent le contraire.

Les forces d’occupation israéliennes n’ont aucune information concernant « le Hamas décapitant des bébés », a déclaré un porte-parole de l’armée d’occupation à l’agence Anadolu, à la suite d’une fausse nouvelle largement diffusée à ce sujet.

L’information est devenue virale dans les médias occidentaux et par des fonctionnaires qui ont cherché à diffamer la Résistance palestinienne en rapportant des informations non vérifiées fournies par la correspondante de la chaîne de télévision israélienne i24.

La correspondante en question est Nicole Zedeck. Elle était attachée à une unité de l’armée d’occupation qui avait été envoyée au kibboutz « Kfar Aza » où de violents affrontements ont eu lieu entre les combattants de la Résistance palestinienne et les forces d’occupation israéliennes et les colons depuis samedi matin.

Au cours de son reportage, Zedeck a affirmé que le commandant de l’unité lui avait dit que 40 bébés morts avaient été trouvés à « Kfar Aza », dont certains avaient été décapités par des « terroristes », en référence aux combattants de la Résistance palestinienne qui ont franchi le mur de séparation depuis Gaza pour affronter les soldats et les colons qui occupent leur patrie depuis plus de 75 ans.

Zedeck a ensuite publié sur X un message contredisant ses affirmations : « Des soldats m’ont dit qu’ils pensaient que 40 bébés/enfants avaient été tués ».

Les médias occidentaux diffament la Résistance

Son reportage a été rapidement repris par Fox News, CNN et Business Insider, qui ont tous présenté ces affirmations comme des faits, condamnant le Hamas pour un crime qu’il n’a pas commis.

CNN a publié un article affirmant que des « militants du Hamas » avaient commis un « massacre » à « Kfar Aza », tuant des enfants et des jeunes enfants.

Elle a déclaré avoir contacté l’armée d’occupation à la suite du reportage diffusé par la chaîne israélienne i24 TV.

Fox News a fait des déclarations similaires lors d’une émission, affirmant qu’un commandant des forces d’occupation israéliennes avait trouvé les corps de 40 bébés, dont certains avaient eu la tête coupée, à « Kfar Aza ».

Hôpital de Gaza – Des Palestiniens s’occupent d des dépouilles des personnes tuées par les bombardements israéliens sauvages et indiscriminés sur Gaza – Photo : Mohammed Zaanoun/ Activestills

Business Insider a pris les devants en rédigeant un article détaillé sur les affirmations sans fondement de Zedeck. Le site d’information n’a pas réussi à confirmer l’information après avoir contacté le major Nir Dinar, porte-parole de l’armée d’occupation, qui n’a fourni aucun détail sur la question.

Dinar a lui-même déclaré qu’il n’avait pas vu d’images ou de vidéos de tels incidents, affirmant que c’était « les soldats sur le terrain qui me l’ont dit ».

Néanmoins, Business Insider a jugé bon de titrer l’article : « L’armée israélienne affirme que des combattants du Hamas ont tué et décapité des bébés dans un kibboutz près de la frontière de Gaza ».

Joe Biden tombe dans le piège

Le président américain Joe Biden a déclaré qu’il y avait « des rapports faisant état de bébés tués », lors d’un discours à la Maison Blanche destiné à réitérer le soutien de son administration à l’occupation israélienne.

Il a qualifié l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », lancée par la Résistance palestinienne à Gaza, et les actions menées au cours de cette opération de « mal absolu », tout en ignorant complètement toutes les actions menées par l’occupation israélienne contre les Palestiniens.

« Il y a des moments dans cette vie – je le dis littéralement – où un mal pur et simple se déchaîne sur ce monde », a-t-il déclaré lors d’un discours prononcé à la Maison Blanche. « Il s’agit d’un acte de mal absolu. »

Biden a toutefois omis de mentionner que l’occupation israélienne tuait brutalement des civils, utilisait des bombes au phosphore et bombardait des sites religieux et des écoles où les gens se réfugient généralement en temps de guerre.

Des enfants palestiniens assassinés de sang-froid

Les grands médias occidentaux et les hommes politiques américains restent indifférents aux crimes commis par l’occupation israélienne contre les Palestiniens et les civils, en particulier les enfants de la région.

Au 19 septembre, l’occupation détient 170 enfants palestiniens en captivité parmi 5200 prisonniers, dont la libération est l’objectif principal de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa ».

En outre, au moins 260 enfants palestiniens ont été tués par des bombes israéliennes en seulement quatre jours, dans ce qui ne peut être décrit que comme un ciblage délibéré des civils par les forces d’occupation israéliennes qui n’ont pas réussi à repousser les combattants de la Résistance sur le champ de bataille.

11 octobre 2023 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine