Muawiya Alqam, âgé de 14 ans, condamné à 6 ans et demi de prison par l’occupant israélien

Le tout jeune garçon Muawiya Alqam - Photo : MaanNews

Ma’an News – Un tribunal militaire israélien a condamné dimanche le tout jeune Muawiya Alqam, âgé de 14 ans, à six ans et demi en prison après qu’il ait été accusé d’une prétendue attaque au couteau avec cousin âgé de 12 ans, à Jérusalem en novembre.

La peine de Muawiya comprend également trois ans de probation avec une peine de prison automatique de dix mois en cas de violation des interdictions, et sa famille a été condamnée à payer une amende de 26 000 shekels (soit 6718 dollars).

La sentence confirme le compromis trouvé par l’avocat de Muawiya avec le procureur militaire israélien plus tôt ce mois-ci.

En novembre, Muawiya avait été inculpé de tentative d’assassinat et de possession d’un couteau.

Les forces israéliennes d’occupation avaient blessé par balles son cousin, Ali Alqam après que les deux aient soit-disant poignardé et blessé un garde de sécurité israélien dans le tramway près de la colonie israélienne illégale de Pisgat Zeev au nord de Jérusalem.

Ali, qui a été blessé par au moins trois coups de feu et a dû subir une intervention chirurgicale pour retirer ne balle de son estomac, est actuellement détenu dans un centre de rééducation pour mineurs puisque les autorités israéliennes ont décidé de maintenir sa détention d’un an en avril.

Pendant ce temps, Muawiya a été déplacé entre le centre d’interrogation et les prisons HaSharon et Megiddo.

Selon l’organisation de défense des droits des prisonniers Addameer, sur 7000 Palestiniens actuellement détenus dans les prisons israéliennes, 414 sont des mineurs. En mai, environ 104 de ces jeunes étaient âgés de moins de 16 ans.

La pratique généralisée d’Israël de détention des enfants palestiniens, parfois dans les mêmes établissements pénitentiaires que les adultes, a été critiquée comme une violation de la Convention internationale sur les droits de l’enfant, ratifiée par Israël en 1991.

La convention stipule que « l’arrestation, la détention ou l’emprisonnement d’un enfant doit être en conformité avec la loi et doit être utilisée que comme une mesure de dernier ressort et pour la plus courte période de temps appropriée. »

18 juillet 2016 – Ma’an news