Les Israéliens commettent un terrible massacre dans la prétendue zone de sécurité de Rafah

Gaza - Les blessés des bombardements de l'occupation, dont des enfants, sont arrivés à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir Al-Balah - Photos : via Wafah

Par Al-Mayadeen

Des dizaines de Palestiniens ont été tués et d’autres ont été blessés à la suite du bombardement israélien horrible et délibéré de Palestiniens déplacés de force et vivant sous des tentes à Rafah.

Dimanche soir, les forces d’occupation israéliennes ont commis un nouveau massacre contre des dizaines de personnes déplacées en bombardant leurs tentes installées dans des entrepôts de l’UNRWA à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, une zone supposée sûre.

Le Bureau des médias du gouvernement a rapporté que l’occupation israélienne a commis un horrible massacre en bombardant de manière concentrée et délibérée un centre pour les personnes déplacées de force, établi dans les baraquements de l’UNRWA au nord-ouest du gouvernorat de Rafah.

Le centre a été bombardé avec plus de sept missiles et de lourdes bombes, chacun pesant plus de 2000 livres d’explosifs.

Selon le bureau des médias du gouvernement, ce violent bombardement a fait des dizaines de martyrs et de nombreux blessés, dont certains dans un état très graves, ce qui confirme l’augmentation du nombre de martyrs de ce massacre.

De son côté, le ministère palestinien de la Santé a fait état d’un grand nombre de martyrs et de blessés à la suite de la frappe aérienne de l’occupant israélien sur le camp de personnes déplacées de Rafah, notant que la recherche des personnes disparues sur le site se poursuit.

Les médias palestiniens ont également rapporté qu’ « un grand nombre de martyrs et de blessés se trouvent toujours dans le camp, tandis que les ambulances et les équipes de la défense civile luttent pour les atteindre », ajoutant que « les foyers d’incendies brûlent toujours dans le camp en raison des bombardements ».

La défense civile de Gaza a annoncé qu’elle avait transporté au moins 50 personnes, dont des martyrs et des blessés, à la suite du bombardement par l’occupant du camp de personnes déplacées à Rafah, informant aussi que la zone ciblée comprend 100 000 personnes déplacées.

233e jour : 35 984 Palestiniens tués, 80 643 blessés à Gaza

Les forces d’occupation israéliennes ont commis huit nouveaux massacres contre des familles à Gaza au cours des dernières 24 heures, tuant 81 Palestiniens et en blessant 223 autres au 233e jour du génocide, a rapporté le ministère de la Santé à Gaza.

De nombreux martyrs sont toujours sous les décombres et dans les rues, car les forces de l’occupation israélienne empêchent les ambulances et les équipes de la défense civile de les atteindre.

Le ministère a indiqué que depuis le 7 octobre, le nombre connu de Palestiniens tués par la guerre israélienne contre Gaza s’élève à 35 984 Palestiniens et à 80 643 blessés.

On pense que ces chiffres sont loin de refléter le nombre réel de victimes de la guerre génocidaire d’ « Israël » à Gaza, car les autorités sanitaires palestiniennes ont beaucoup de mal à comptabiliser avec précision le nombre de martyrs, de blessés et de tous ceux qui meurent sous les décombres.

L’occupation israélienne poursuit son agression contre la bande de Gaza pour le 233e jour, commettant de nouveaux massacres contre des civils, qui ont fait de nombreux martyrs dimanche à l’aube après que l’occupation a bombardé différentes zones de la bande de Gaza.

La Résistance palestinienne tient les États-Unis pour responsables du massacre israélien de Rafah

Les groupes de la Résistance palestinienne confirment que l’occupant israélien tente de couvrir son échec militaire à Gaza en commettant des crimes et des massacres continus.

Les organisations de la Résistance palestinienne ont tenu Washington pour responsable de l’horrible massacre commis par l’occupant israélien à Rafah contre des familles déplacées de force qui résidaient dans un village de tentes.

Dans un communiqué, le Hamas a déclaré que le président américain Joe Biden était entièrement responsable de ce massacre.

Le groupe a déclaré que ce crime constituait un « défi flagrant, un mépris total et une provocation » face à la décision de la Cour internationale de justice qui exigeait qu’Israël mette fin à son agression à Rafah.

Le Hamas a affirmé que l’occupation n’aurait pas commis ce massacre sans le soutien américain et le feu vert pour envahir Rafah, bien que la ville soit remplie de familles déplacées.

Le mouvement a exigé la mise en œuvre immédiate et urgente des décisions de la CIJ et que des pressions soient exercées pour mettre fin aux massacres israéliens et à l’effusion de sang des civils. Il a souligné que la communauté internationale, les Nations unies et toutes les parties concernées devaient agir de toute urgence pour mettre fin au génocide du peuple palestinien.

De même, le Mouvement du Jihad islamique palestinien [PIJ] a déclaré que le fait de prendre pour cible des civils dans des centres abritant des personnes déplacées de force souligne l’ampleur de l’échec militaire auquel l’occupation a été confrontée sur le champ de bataille.

Il a également tenu les États-Unis pour responsables des crimes israéliens à Gaza, qui sont le résultat direct du soutien fourni par Washington.

Le PIJ a déclaré que les crimes israéliens à Gaza sont le résultat de la couverture fournie par Washington, des positions faibles des gouvernements arabes et des positions de certains États européens.

Pour leur part, les Brigades al-Mujahideen ont affirmé que l’occupation israélienne, exploitant le silence et l’incompétence de la communauté internationale, tente, par ses crimes actuels, « d’échapper à ses échecs militaires à Gaza face à la résilience et à la force de la Résistance actuelle ».

Les brigades ont souligné que l’occupation « n’affaiblira pas la détermination du peuple palestinien » et que « ses crimes lâches ne feront que renforcer notre détermination à expulser l’entité de notre terre et à détruire son armée terroriste ».

Un massacre de civils pour couvrir un échec militaire

Le Front populaire de libération de la Palestine [FPLP] a quant à lui demandé, au nom du « sang des innocents versé » dans le massacre israélien de Rafah, que la nation arabe se lève et « mette fin à son immobilisme », appelant les pays amis à « déposer des plaintes claires et directes contre les États-Unis et leur président en tant que partenaires dans les crimes de guerre contre le peuple palestinien ».

Le Front a ajouté que le crime horrible de l’occupation à Rafah « exprime sa décision de violer délibérément toutes les lois et conventions et de défier directement les décisions de la Cour internationale de justice, qui ne sont plus du tout suffisantes ».

En outre, les Comités de résistance populaire en Palestine ont souligné le rôle direct des États-Unis dans le génocide en cours à Gaza.

Les comités ont déclaré dans un communiqué que la population de la bande de Gaza « est tuée et massacrée avec des armes américaines, des décisions et un soutien à l’entité nazie sioniste », ajoutant que les États-Unis « défendent aussi farouchement les crimes de cet ennemi nazi et de ses dirigeants terroristes ».

« Les massacres de l’ennemi, ses massacres continus et ses crimes qui ne cessent d’augmenter, ne changeront pas la vérité évidente que cette entité est en état de défaite et d’échec », lit-on dans la déclaration, ajoutant que « le massacre de Rafah est une tentative de dissimuler cette vérité », qui est maintenant « en train de ronger cette entité criminelle, posant les fondations de sa disparition, de son effondrement et de sa désintégration interne ».

27 mai 2024 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine