6 janvier 2024 - Paris - Des manifestants participent à une veillée et à une manifestation à Paris en solidarité avec le peuple palestinien et pour exiger un cessez-le-feu immédiat à Gaza. La solidarité internationale avec le peuple palestinien s'est accrue après trois mois de bombardements incessants par les forces coloniales israéliennes, menés avec le soutien de la plupart des gouvernements occidentaux. Selon une enquête du média français Europe 1, plus de 4000 soldats franco-israéliens combattent actuellement à Gaza. En moyenne, la France vend chaque année pour environ 20 millions d'euros d'armes et de composants militaires au régime colonial israélien - Photo : Anne Paq/ Activestills
Par Samidoun
Ce matin à 6h, la police nationale a perquisitionné le domicile familial d’Omar Alsoumi, l’un des portes paroles d’Urgence Palestine et militant de la diaspora palestinienne.
Cette perquisition violente et son arrestation qui a eu lieu au petit matin devant sa femme et ses enfants s’inscrit dans une politique répressive plus globale du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien et sa résistance, et d’attaque des voix des réfugié•es et palestinien•nes en exil par le gouvernement français et ses alliés impérialistes en Europe, en Amérique du Nord, et les états réactionnaires et normalisateurs arabes.
Depuis plus de six mois, les avoirs d’Omar Alsoumi sont gelés par l’État français, en répression à sa lutte et celle portée par l’ensemble de ses camarades d’Urgence Palestine, contre le génocide, le colonialisme et le nettoyage ethnique en Palestine. Cet acharnement honteux est une preuve supplémentaire de la participation directe de l’État Français dans le génocide en cours à Gaza et dans le projet colonial sioniste en Palestine.
Après les tentatives de dissolution d’Urgence Palestine, la dissolution du Collectif Palestine Vaincra, la répression du mouvement étudiant pour la Palestine, les interdictions de manifestations, rassemblement et événements contre le génocide en cours à Gaza, les perquisitions, mises en garde a vue et procès de militant•es pour des accusations d’apologie du terrorisme, c’est aujourd’hui l’un des porte parole d’une des plus importantes organisation de soutien à la Palestine en France qui est aujourd’hui visé.
Une répression tous azimuts
Cette répression s’ajoute à celle en cours dans d’autres pays Européens dont la Belgique, où au moins 4 réfugiés palestiniens originaires de Gaza, sont actuellement détenus en centre fermé pour leur rôle dans les mobilisations contre le génocide et en soutien à la résistance de leur peuple.
Anas Siam, un autre réfugié palestinien incarcéré avec eux a été expulsé de Belgique vers la Grèce le 10 octobre dernier.
Le 7 octobre 2025, Mahmoud Farajallah, réfugié palestinien de Gaza s’est donné la mort dans le centre fermé 127bis où il était détenu depuis 3 mois, peu de temps après le martyr de sa mère à Gaza, qu’il a appris alors qu’il était incarcéré.
Mohammed Khatib, coordinateur européen de Samidoun, réfugié palestinien du Liban, est lui visé par une procédure de retrait de son titre de réfugié menée par le gouvernement Belge en représailles à son activisme de longue date en soutien aux prisonnier•es et à la résistance palestinienne.
En Italie, Anan Yaeesh réfugié palestinien originaire de Tulkarem est incarcéré depuis janvier 2024, sur des accusations sionistes, et deux autres réfugiés palestiniens, Ali et Mansour, sont également poursuivis dans la même affaire sous l’article 270bis du code penal, utilisé pour criminaliser toute forme d’engagement collectif.
Aux USA les deux militants associatifs de la Holy Land Fondation, Ghassan Elashi et Shukri Abu Baker sont incarcérés depuis 2008 et condamnés à 60 ans de prison.
Tarek Bazrouk, étudiant Palestinien âgé de 20 ans, est emprisonné depuis le 7 mai 2025, pour son engagement contre le génocide en cours à Gaza et notamment sa participation à des manifestations à New-York.
Au Royaume Uni, 24 personnes sont incarcéré•es pour des accusations en lien avec une action de sabotage menée par Palestine Action dans une usine du fabricant d’armes sioniste Elbit Systems, où des millions de livres sterling de dégâts ont été causés sur le matériel présent sur place. Au moins trois d’entre eux•elles sont actuellement en grève de la faim pour protester contre plusieurs mesures répressives visant les prisonnier•es et la désignation de Palestine Action comme organisation terroriste par le gouvernement britannique.
En France, Ali, un réfugié palestinien originaire du camp de Balata, à Naplouse, est incarcéré sur accusations sionistes depuis mai 2024. Comme pour Omar Alsoumi, la police française a préféré mener une perquisition violente, au domicile familial d’Ali, traumatisant ses enfants en bas âge et leur maman, alors qu’une simple convocation au commissariat aurait suffit.
Nous pourrions continuer à développer la liste et ajouter les noms des nombreux réfugié•es et palestinien•nes en exil, et militant•es internationalistes, qui ont été visé•es par cette répression, en Allemagne, en France, en Belgique, aux USA, en Italie, au Royaume Uni, en Espagne, en Grèce, aux Pays Bas, etc.
Devant cette répression brutale du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien et sa résistance, contre le génocide en cours et la colonisation de toute la Palestine de la Mer au Jourdain : solidarité avec Omar Alsoumi et tous•tes les réprimé•es ! Soutenir la Palestine n’est pas un crime ! Non à la criminalisation des palestinien•nes en exil !
Auteur : Samidoun
* Samidoun - le Réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens - est un réseau international qui s'efforce de construire un mouvement de solidarité avec les prisonniers palestiniens dans leur lutte pour la liberté. Samidoun s'est développé à partir de la grève de la faim de septembre-octobre 2011 des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, constatant la nécessité d'un réseau dédié au soutien des prisonniers palestiniens. Nous travaillons à sensibiliser et à fournir des ressources sur les prisonniers politiques palestiniens, leurs conditions, leurs demandes, et leur travail pour la liberté pour eux-mêmes, leurs camarades prisonniers, et leur patrie. Nous travaillons également à l'organisation de campagnes visant à provoquer des changements politiques et à défendre les droits et libertés des prisonniers palestiniens.
5 novembre 2025 – Samidoun

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