En grève de la faim pour un cessez-le-feu

Omar Karim, réfugié palestinien, a entamé sa grève de la faim le 31 décembre. Il compte persévérer jusqu'à ce que les armes se taisent à Gaza - © JB/BRUZZ

Humanity Call For Palestine – Le journaliste palestinien Omar Abu Karem fait partie de ces individus dont nous sommes fiers de relayer le combat.

« Il ne s’agit pas de moi, il s’agit des deux millions de Palestiniens. » Voici comment il répond lorsqu’un journaliste du média bruxellois Bruzz l’interroge sur sa grève de la faim entamée le 31 décembre dernier.

Cela fait donc aujourd’hui plus de 10 jours que Omar a cessé de se nourrir. Juste de l’eau et du sel pour ne pas que ses organes lâchent, explique-t-il. Ses revendications sont claires et simples. Un cessez-le-feu. L’arrêt des bombardements.

Son but ? Que les autorités belges acceptent de poser des actes de nature à accentuer la pression sur Israël pour instaurer un cessez-le-feu, mettre fin au bain de sang à Gaza et autoriser l’arrivée des secours et des services indispensables à la vie humaine.

L’action d’Omar fait partie d’une campagne plus globale au niveau international. Plusieurs activistes sont actuellement en grève de la faim, notamment en Suisse et en Hollande. Selon Omar, d’autres personnes comptent rejoindre le mouvement en Belgique ces prochains jours.

Cette campagne est diffusée avec le hashtag #hungerstrike4palestine.

En attendant, Omar est déterminé: “Je continue jusqu’à ce que les armes soient déposées et qu’il y ait une perspective de sécurité et de droits de l’homme pour tous les Palestiniens. Jusqu’à ce que le droit international ne soit plus violé” a-t-il confié au journaliste de Bruzz.

Omar occupe actuellement un local à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et cherche activement des relais médiatiques pour porter son message aux autorités belges mais surtout au monde entier. Après plus de trois mois de massacres quotidiens, le monde semble vouloir détourner les yeux du génocide en cours en Palestine.

La période des Fêtes n’a rien arrangé. Or pendant que le monde regarde ailleurs, les bombardements redoublent et les morts se comptent par centaines chaque jour. Ces morts ne sont pas que des chiffres dans les journaux. Ils ont des noms, des histoires, ils avaient des rêves, des espoirs.

C’est pour eux qu’Omar mène son combat aujourd’hui. Sans nouvelles de sa famille dont le village au centre de Gaza a été attaqué il y a quelques semaines, Omar a déja perdu 3 cousins, tous âgés de moins de 25 ans ces dernières semaines.

Notre devoir en tant qu’humains est de parler du combat de cet homme qui est prêt à donner sa vie pour que l’on cesse de massacrer les siens.

Notre devoir est de ne jamais cesser de parler du génocide en cours. Qu’avons-nous fait du monde? Dans quelle réalité doit-on faire une grève de la faim pour demander l’arrêt d’un génocide? Que reste-t-il de notre humanité si nous détournons les yeux?

Cet article est un appel à l’action. Diffusez le message d’Omar, partagez-le sur vos réseaux sociaux, aidez-le à atteindre les bonnes personnes. Car le combat d’Omar n’est pas que le sien, c’est le combat de ce qui nous reste d’humanité.

9 janvier 2024 – Mediapart