3e jour de bombardements sur Gaza : Israël poursuit ses massacres

Une victime des bombardements israélien Photo : via qudsnen.co

Par Al-Quds News Network

Bande de Gaza (QNN) – Trente et un Palestiniens ont été assassinés alors que les avions de chasse israéliens continuaient de pilonner la bande de Gaza assiégée pour une troisième journée, a annoncé dimanche le ministère de la Santé de Gaza.

Dans sa dernière mise à jour, le ministère a confirmé que trente et une personnes ont été tuées dans les frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza, dont six enfants et quatre femmes et deux commandants du jihad islamique.

Deux cent soixante-cinq civils ont été blessés, a ajouté le ministère.

Depuis vendredi après-midi, l’occupation israélienne a lancé une série de frappes aériennes et de tirs d’artillerie sur l’enclave côtière, annonçant le début d’une nouvelle opération militaire contre le Jihad islamique palestinien à Gaza. L’opération a été baptisée « Aube naissante » [pourquoi pas Barbarossa, tant qu’on y est… NdT].

Les attaques israéliennes visaient différentes zones : Khan Yunis et Rafah au sud de la bande sous blocus, le quartier d’al-Shuja’iya et le camp de Jabalia au nord, et un immeuble résidentiel au centre de Gaza.

En ce qui concerne les familles déplacées, 40 familles ont été déplacées depuis que l’occupation israélienne a lancé son attaque sur Gaza, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (UNOCHA).

Le ministère palestinien des Travaux publics et du Logement a également confirmé que 650 logements ont été partiellement endommagés, 29 sont devenus inhabitables, 11 sont totalement détruits, tandis que les autres ont subi des dommages mineurs.

L’agression survient après des jours de tension avec le mouvement du Jihad islamique après qu’un haut responsable du groupe, Bassam al-Saadi, a été brutalement arrêté et attaqué lundi dernier par les forces israéliennes d’occupation lors d’un raid militaire dans la ville occupée de Jénine en Cisjordanie.

Le gendre de Saadi, Ashraf al-Jada, a également été arrêté lors du raid. L’épouse de Saadi a été blessée lors de l’arrestation et a été transportée à l’hôpital pour y être soignée.

Au cours du même raid, les forces israéliennes ont également tiré et tué un Palestinien de 17 ans, Dirar al-Kafrayni.

Les frappes ont également eu lieu après des jours de fermeture des frontières, y compris la fermeture du passage commercial de Karam Abu Salem, qui est responsable du flux de carburant nécessaire à la seule centrale électrique de Gaza.

Plus tôt cette semaine, l’occupation israélienne a fermé les routes autour de Gaza et envoyé des renforts à la clôture de séparation alors qu’elle se préparait à une riposte après l’arrestation d’al-Saadi.

Ahmed Mudalal, un responsable du Jihad islamique à Gaza, a déclaré que le mouvement avait demandé à l’occupation israélienne par l’intermédiaire de médiateurs égyptiens, la libération d’al-Saadi et d’un autre détenu qui a entamé une grève de la faim illimitée pendant plus de 155 jours en signe de protestation contre sa détention administrative, l’arrêt des raids en Cisjordanie et la levée du blocus de Gaza.

Il a dit qu’ils n’avaient pas encore reçu de réponse.

Répondant aux attaques, le Jihad islamique a déclaré dans un communiqué : « L’ennemi a commencé une guerre visant notre peuple, et nous avons tous le devoir de nous défendre et de défendre notre peuple, et de ne pas permettre à l’ennemi de s’en tirer avec ses actions qui visent à saper la résistance et la fermeté nationale. »

Ziad al-Nakhalah, chef du Jihad islamique, a déclaré qu’il n’y avait pas de limites à cette série de combats et que Tel-Aviv serait pris pour cible.

« Il n’y a pas de lignes rouges dans cette bataille et Tel-Aviv tombera sous les roquettes de la résistance, ainsi que toutes les villes israéliennes », a-t-il déclaré.

Fawzi Barhoum, le porte-parole du Hamas, a déclaré que les factions de la résistance à Gaza sont unies et prêtes à répondre avec « toute leur force ». En réponse aux frappes aériennes israéliennes, les factions de la résistance palestinienne ont tiré des roquettes depuis Gaza vers « Israël » et les colonies.

L’armée israélienne a averti samedi que les raids aériens meurtriers sur Gaza pourraient durer une semaine, alors qu’elle a attaqué l’enclave côtière assiégée pour un troisième jour dans la pire agression depuis la guerre de l’année dernière, a rapporté l’AFP.

Un porte-parole de l’armée israélienne d’occupation a déclaré que ses forces « se préparaient pour que l’opération dure une semaine », et a déclaré à l’AFP que les forces « ne menaient pas actuellement de négociations de cessez-le-feu ».

Gaza fait face à une pénurie de fournitures médicales alors que les bombardements israéliens se poursuivent pour le troisième jour

Bande de Gaza (QNN)– La bande de Gaza est confrontée à une grave pénurie de fournitures médicales, a déclaré Mohammed Abu Salameh, directeur de al-Shifa, le principal hôpital de la ville de Gaza, après que des centaines de Palestiniens aient été blessés alors que les frappes aériennes israéliennes sur Gaza se poursuivent pour une troisième journée.

Samedi, la seule centrale électrique de Gaza a déclaré qu’elle cesserait ses activités à midi en raison du manque de carburant, ajoutant que la fermeture affecterait toutes les installations vitales et les foyers de la bande de terre assiégée, aggravant la situation humanitaire et incitant des responsables de la santé à avertir que les hôpitaux seraient gravement touché au bout de quelques jours.

Dans un communiqué, la compagnie de distribution d’électricité de Gaza a déclaré : « La centrale électrique de Gaza a cessé (de fonctionner) en raison de la pénurie de carburant », laissant les habitants avec seulement 4 heures d’électricité par jour pendant un été étouffant. Selon le communiqué, 500 mégawatts sont nécessaires pour répondre aux besoins en électricité de Gaza.

« Seuls 120 mégawatts sont actuellement disponibles à Gaza importés directement d’ ‘Israël’ », a-t-il déclaré.

Le 2 août, quelques jours avant le bombardement israélien actuel de Gaza, l’occupation israélienne a sans avertissement fermé les points de passage d’Erez et de Karem Abu Salem. La fermeture de Karem Abu Salem – le seul point de passage commercial à Gaza qui répond à peine aux besoins des plus de deux millions de personnes vivant dans la territoire – affectera davantage les habitants de Gaza.

La fermeture du point de passage a déjà pénalisé l’approvisionnement en carburant, en particulier celui destiné au fonctionnement de la seule centrale électrique de Gaza.

Il convient de noter que récemment, l’approvisionnement en électricité n’a pas dépassé des durées de huit heures, suivies de huit heures d’interruption. Une crise du carburant encore plus grave aurait un impact négatif sur la vie des gens, le travail des hôpitaux et des municipalités, l’accès à l’eau potable et le fonctionnement des stations d’épuration.

Depuis vendredi après-midi, l’occupation israélienne a lancé une série de frappes aériennes et de tirs d’artillerie à Gaza dans une agression qui a fait, jusqu’à présent, au moins 32 morts palestiniens, dont six enfants et deux commandants du Jihad islamique. Au moins 253 civils ont également été blessés, selon le ministère palestinien de la Santé.

La responsable humanitaire de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés, Lynn Hastings, a déclaré samedi dans un communiqué concernant la situation et l’agression israélienne :

« Le carburant pour la centrale électrique de Gaza doit s’épuiser aujourd’hui ; l’électricité a déjà été coupée.
« Le fonctionnement continu des installations de services de base telles que les hôpitaux, les écoles, les entrepôts et les abris désignés pour les personnes déplacées est essentiel et désormais menacé.
« La circulation et l’accès du personnel humanitaire, pour les cas médicaux critiques et pour les biens essentiels, y compris la nourriture et le carburant, à Gaza, ne doivent pas être entravés afin que les besoins humanitaires puissent être satisfaits. »

Hastings a exhorté toutes les parties à « autoriser immédiatement les Nations Unies et nos partenaires humanitaires à acheminer du carburant, de la nourriture et des fournitures médicales et à déployer du personnel humanitaire conformément aux principes internationaux ; cela comprend notamment la garantie de l’accès et de la sécurité aux principaux passages frontaliers. »

7 août 2022 – qudsnen.co – Traduction : Chronique de Palestine