Israël renvoie en prison le Palestinien Muhammad al-Qiq, ancien gréviste de la faim

Muhamma al-Qid - Photo : MaanImages
Muhammad al-Qid au moment de sa libération, en mai 2016 - Photo : MaanImages
Ma’an News – Les autorités israéliennes d’occupation ont ordonné que le journaliste palestinien et ex-gréviste de la faim Muhammad al-Qiq, soit incarcéré huit jours de plus pour interrogatoire, après avoir été de nouveau emprisonné plus tôt ce mois-ci.

Samidoun – le réseau de soutien aux prisonniers palestiniens – a annoncé vendredi que le tribunal militaire israélien de la prison d’Ofer, près de Ramallah, avait ordonné ce jeudi la prolongation de son incarcération, selon la famille d’al-Qiq.

Al-Qiq a été arrêté (kidnappé) par les forces israéliennes plus tôt ce mois-ci après qu’il ait participé à une manifestation à Bethléem pour demander la libération des corps des Palestiniens assassinés par l’armée et la police israéliennes.

Des sources locales ont rapporté mercredi que les forces israéliennes avaient également convoqué l’épouse d’al-Qiq, Faihaa Shalash, pour être interrogée.

Selon Samidoun, les autorités israéliennes n’ont pas fait mention d’aveux ou d’accusations contre al-Qiq, même si elles ont précédemment indiqué qu’elles enquêtaient pour “incitation” (incitation à la résistance) présumée sur les médias sociaux, dans le cadre de leur campagne de répression de la liberté d’expression à l’encontre des militants et des journalistes palestiniens.

Al-Qiq s’est engagé à se lancer à nouveau dans une grève de la faim s’il est de nouveau condamné à une détention administrative – la politique israélienne d’internement, largement condamnée, sans inculpation ni jugement et fondée sur des preuves non divulguées.

Le journaliste de 34 ans, qui vit à Ramallah et est originaire de Dura, dans le quartier sud d’Hébron occupé en Cisjordanie, a été libéré de la prison israélienne le 19 mai 2016, après une grève de la faim de 94 jours qui l’a amené à deux doigts de la mort.

L’emprisonnement d’Al-Qiq – largement condamné par les Nations Unies, Amnesty International et d’autres groupes de défense des droits de l’homme – et sa grève de la faim qui a suivi, ont mis en lumière le recours à la détention administrative, l’emprisonnement arbitraire de Palestiniens, dont des journalistes.

29 janvier 2017 – Ma’an News – Traduction : Chronique de Palestine