65 prisonniers palestiniens sont en grève de la faim

De jeunes palestiniens manifestent en solidarité avec leur jeune compatriote Amer Bajawi, âgé de 14 ans et emprisonné en Israël - Photo : ActiveStills/Ahmad Al-Bazz

Ma’an News – La Société des prisonniers palestiniens (PPS) a déclaré lundi que 65 prisonniers palestiniens affiliés au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) ont commencé une grève de la faim dans la prison de Megiddo en Israël.

Selon le communiqué publié par le PPS, un avocat qui a visité les prisons israéliennes de Megiddo et Gilbou, a déclaré dimanche que 60 prisonniers affiliés au FPLP ont commencé une grève de la faim à Megiddo ce dimanche, et que cinq prisonniers également affiliés au FPLP devaient commencer une grève de la faim dans la prison de Gilbou ce lundi.

La décision de commencer les grèves de la faim, a ajouté l’avocat, était en signe de protestation contre la décision d’Israël d’envoyer en détention administrative le prisonnier affilié au PFLP, Bilal Kayid, pour une première période de six mois [indéfiniment renouvelable], alors qu’il devait être libéré après avoir purgé une peine de prison de 14 ans.

Kayid a commencé sa grève de la faim le 13 juin pour protester contre la décision. Après des nouvelles que les autres prisonniers devaient rejoindre sa grève, les forces israéliennes ont attaqué la prison d’Eshel en Israël, agressant les prisonniers qui avaient annoncé leur intention de faire grève.

Des dizaines de Palestiniens de la ville natale de Kayid près de Naplouse se sont rassemblés mardi dernier pour protester contre sa détention administrative.

Kayid, originaire du village d’Asira al-Shamaliya près de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie occupée, était dans une prison israélienne depuis 2001 pour son implication présumée dans les Brigades Abu Ali Mustafa – la branche armée du FPLP.

Des groupes de défense des droits de l’homme ont affirmé que la politique de détention administrative d’Israël est utilisée comme une tentative de perturber les processus politiques palestiniens, en ciblant notamment les responsables politiques palestiniens, des militants et des journalistes.

Bien que les autorités israéliennes affirment que la dissimulation de preuves au cours de la détention administrative est essentielle pour la sécurité de l’État, des groupes de défense des droits de l’homme expliquent que cela permet aux autorités israéliennes de retenir incarcérés les Palestiniens pour une période de temps indéfinie, sans aucune accusation pouvant justifier leur détention.

Israël considère que la majorité des partis politiques palestiniens sont des « organisations terroristes ». En conséquence, les Palestiniens qui participent aux activités politiques dans les territoires palestiniens occupés prennent le risque d’être emprisonnés par les autorités israéliennes.

21 juin 2016 – Ma’an News